C’est un sport encore confidentiel mais qui remporte des médailles : le hockey subaquatique. En août dernier, 4 Auvergnats étaient en Australie avec les équipes de France. A Clermont-Ferrand, une hockeyeuse est revenue avec l'or autour du cou et un de ses partenaires de club avec l'argent. Découvrez ce sport qui gagne à être connu.
Le hockey subaquatique, ce sont des apnées courtes et intenses. Il ne suffit pas que de pousser le palet au fond de l’eau, il faut se déplacer, observer ses partenaires et de temps en temps, sortir pour respirer. C’est ce que fond chaque semaine une quarantaine de licenciés, à la piscine Coubertin de Clermont-Ferrand. Au programme de l’échauffement, longueurs et apnée. Car il va falloir tenir le rythme en match, sur et sous l’eau. Pour Maxime, il y a un an, le hockey c’était sur glace. Mais le hasard lui a fait découvrir cette discipline un peu loufoque au premier abord.
L'importance de la gestuelle
Maxime attaque sa deuxième saison au club. Maxime Nguyen Khoa Man, joueur du Clermont Hockey Subaquatique, explique : « C’est un sport très collectif. On mise beaucoup sur la gestuelle, savoir où vont être les coéquipers. Il y a besoin d’une grande pratique pour cela, car sans communication, il faut savoir ce que pensent les coéquipiers ». L’esprit d’équipe, dans les abysses de la piscine, est indispensable.
Des Clermontois remarqués en Australie
Sous l’eau, il y a deux équipes de six et un objectif, pousser le palet de 1,3 kg dans le but adverse. Cet été, 2 palets clermontois ont fait mouche en Australie. D’abord grâce à Fabienne, championne du monde, s’il vous plaît. Fabienne Courtial, joueuse du Clermont Hockey Subaquatique et championne du monde, raconte : « Gagner en Australie, contre les Australiennes en finale, c’est vraiment grandiose. C’était mon premier mondial. J’avoue que je ne peux pas rêver mieux. C’est l’aboutissement d’un travail, de tout ce qu’on a mis en place, de tous les sacrifices qu’on a pu faire, tant personnels que professionnels. On ne parle pas du hockey. On ne le connaît pas, on se demande ce qu’est ce sport, s’il est fait avec des bouteilles. On a fait beaucoup de communication avant et on a été soutenus par des tas de gens tout au long du championnat. C’est assez incroyable. On nous a dit qu’il fallait que ce sport soit médiatique, que la fédération nous soutienne. C’est très bien pour la promotion du hockey en France, c’est ce qu’on voulait ».
Une relève à assurer
Damien quant à lui est rentré au pays avec l’argent autour du cou. Hockeyeur sous-marin depuis 25 ans et entraîneur de l’équipe 1, son expérience profite à tous. Damien Chesné, joueur du Clermont Hockey Subaquatique et vice-champion du monde, conclut : « Cela donne envie à des jeunes d’aller faire ces voyages. Cela nous permet aussi de ramener des techniques au sein du club, des tactiques, des façons de s’entraîner et une vision du collectif ».
Futurs entraîneurs, arbitres, dirigeants, tous les licenciés s’investissent. A Clermont-Ferrand comme dans l’autre club auvergnat, celui du Puy-en-Velay, le hockey subaquatique émerge peu à peu.
Propos recueillis par Stéphane Trentesaux / France 3 Auvergne