Accords entre les Insoumis et les Verts, discussions avec les communistes : dans le Puy-de-Dôme, « la cohabitation, on y croit plus que jamais »

L’union populaire avance, grâce aux accords trouvés entre Europe Ecologie Les Verts et La France Insoumise. Des réunions sont également en cours avec le PCF pour espérer obtenir une majorité à l’Assemblée Nationale aux élections législatives. Dans le Puy-de-Dôme, les élus de gauche sont optimistes.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Forte d'un accord historique pour les législatives conclu dans la nuit avec EELV, La France insoumise tente lundi 2 mai d'aller plus loin en reprenant les négociations avec le PS et le PCF, avec l'objectif d'aller vite et se projeter vers les investitures de samedi. Dans le Puy-de-Dôme, les élus s’en réjouissent, comme Nicolas Bonnet, élu EELV à Clermont-Ferrand : « L’union de la gauche était attendue par la population. On a la conclusion de ce fort vote utile qui a eu lieu lors des élections présidentielles. Au fur et à mesure des dernières semaines de campagne il y a eu un effet d’entraînement des votes vers le candidat qui paraissait le plus à même d’arriver au second tour. Aujourd’hui, pour les législatives, il semblait important de nous inscrire dans cette logique de candidature unique de la gauche pour faire en sorte qu’Emmanuel Macron n’ait pas les pleins pouvoirs pendant ce mandat. On souhaite faire en sorte qu’il y ait un maximum de députés de gauche et écologistes à l’Assemblée et pour cela c’est l’union qui prime. Si on arrive à impulser une bonne dynamique et à être majoritaires à l’assemblée, on peut imposer une cohabitation, c’est a minima un contre-pouvoir et a maxima diriger le pays. L’expression « 3ème tour » n’est pas inintéressante du tout. Elle fait comprendre que le gouvernement qui va diriger la France pendant les 5 prochaines années n’est pas encore décidé, ça va dépendre des législatives. On n’a plus l’habitude des cohabitations. Il n’y en a pas eu depuis celle de 1997 à 2002, où on a bien vu que c’était Lionel Jospin qui dirigeait le pays. On peut avoir la même situation si les électeurs le décident »

Des militants "satisfaits"

Cette satisfaction est partagée par Marianne Maximi, élue La France Insoumise à Clermont-Ferrand : « C’est une grande satisfaction. C’est un accord que beaucoup attendaient, que ce soit dans l’union populaire ou à EELV. Plus largement, les électeurs et les électrices de gauche attendaient cet accord avec impatience. Pour nous, la stratégie de l’union populaire était de rassembler le plus largement possible. On n’a pas réussi, il y avait beaucoup trop de candidatures pour atteindre le second tour. On n’a jamais abandonné cette idée d’avoir une stratégie de rassemblement des forces de gauche, mais pas que des appareils, aussi des militants, des acteurs de terrain… Aujourd’hui, ça prend forme avec EELV qui rejoint. Sur le terrain, je ne vois que des militants satisfaits. »

 

"Obtenir une majorité à l’Assemblée Nationale, c’est aujourd’hui possible pour la gauche"

Des discussions sont également en cours avec le PCF. A l’échelle locale, les communistes du Puy-de-Dôme attendent une convergence des forces de gauche, selon le secrétaire fédéral Pierre Miquel : « Le PCF 63, dès le lendemain du second tour, s’est adressé à l’ensemble des forces de gauche du Puy-de-Dôme, dans une lettre ouverte qui faisait état de l’opportunité de se rencontrer sur le département pour faire l’état des lieux des rapports de force sur le département et surtout se projeter sur une conquête. Obtenir une majorité à l’Assemblée Nationale, c’est aujourd’hui possible pour la gauche. On est optimistes, on porte des choses très intéressantes et originales dans le rassemblement de toute la gauche pour qu’au mois de juin, une majorité soit élue à l’Assemblée Nationale et mette en œuvre dès les mois de juillet des lois, sur l’augmentation des salaires, sur la retraite à 60 ans, sur la transition écologique… On a des propositions très précises et on veut faire mesurer que le Parti Communiste a un ancrage non négligeable et que dans plusieurs circonscriptions à l’échelle nationale, c’est le meilleur atout pour aller conquérir ces circonscriptions. »  

Quelle répartition pour les circonscriptions en Auvergne ?

Les circonscriptions qui pourraient être attribuées aux uns et aux autres sont en cours de répartition et notamment en Auvergne : « On s’est tourné d’abord vers la force de gauche qui a la responsabilité d’unir les différentes forces, donc la France Insoumise qui a fait le meilleur score aux élections présidentielles. Il y a toujours des discussions en cours avec le parti socialiste et le parti communiste pour essayer d’avoir une union de toute la gauche et des candidatures uniques dans chaque circonscription. Dans l’accord tel qu’il est actuellement, les écologistes ont 2 circonscriptions sur l’Auvergne, la 3ème circonscription du Puy-de-Dôme et la circonscription du Puy-en-Velay. Tant que les discussions sont en cours avec le PS et le PCF, il n’y a pas davantage de répartition. Si malheureusement on ne parvenait pas à un accord, peut-être qu’il y aurait une répartition un peu différente », indique Nicolas Bonnet. Pierre Miquel a, lui aussi, des propositions si le PCF rejoignait l’union populaire : « Dans le Puy-de-Dôme, on formule l’idée que sur les 5 circonscriptions, 2 sont détenues par des députés de gauche qui se représentent. Sur les 3 autres, ce sont des députés En Marche qui ne se sont pas caractérisés par un lien étroit avec la population pendant les 5 dernières années. On a possibilité de les déloger donc on a fait une proposition sur le Puy-de-Dôme. On est prêts à retirer tous nos chefs de file sur le département pour faciliter le rassemblement, excepté André Chassaigne sur la 5ème. »

"Les gauches peuvent réussir à s’entendre"

Marianne Maximi salue une première répartition « cohérente » sur la région : « Je pense qu’on a tous les éléments pour aboutir à un accord de toutes ces forces de gauche dans l’intérêt de construire une véritable alternative à l’Assemblée Nationale et pouvoir gouverner ensemble. C’est l’objectif depuis le soir du 1er tour et je pense qu’on s’y dirige de manière très favorable. Les gauches peuvent réussir à s’entendre. L’urgence de la situation nous obligera de toute façon à nous entendre et à avancer ensemble. Macron vient d’être réélu à la tête du pays avec un programme qui va être brutal pour les classes populaires. On arrivera à avancer ensemble, c’est une certitude. La cohabitation, on y croit plus que jamais et on n’est pas les seuls. Il n’y a qu’à regarder comment réagit LREM aujourd’hui. Ça devient très sérieux. » La convention d'investiture des membres de cette "Nouvelle union populaire écologique et sociale" aura lieu en région parisienne le 7 mai. L'objectif est de permettre à tous d'entrer vite en campagne, en premier lieu le chef de cette alliance, Jean-Luc Mélenchon.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information