Les achats de Noël ont commencé et les weekends concentrent les plus fortes affluences. À Clermont-Ferrand, les commerçants sont autorisés à ouvrir cinq dimanches par an. Mais selon les communes les commerces ne sont pas logés à la même enseigne. C'est le cas notamment à Aubière.
À Aubière, chaque commerce a sa position concernant le travail le dimanche. À Arteïs, un magasin de loisirs créatifs, le travail dominical est devenu une exception. Seuls les trois dimanches avant les fêtes de Noël ont été conservés, ce qui n'était pas le cas il y a huit ans.
« On faisait un à deux dimanches par mois, raconte Nathalie Belle, salariée du magasin. Ça se passait très bien, on était habitués. Quand on n’avait plus d’ouverture le dimanche, ça nous a fait un peu mal financièrement. On était payés le triple à cette époque-là. »
Un dommage pour les salariés, mais également pour les gérants du magasin : environ 7% du chiffre d'affaire. Si aujourd'hui les comptes sont redevenus stables, la concurrence, elle, reste rude.
« Si on veut faire un événement – des journées « portes ouvertes » par exemple - avec une ouverture en dehors de ces trois dimanches, on a un dimanche de moins sur les journées de décembre, souligne Jean-Luc Guillemin, le responsable de la boutique. Donc c’est vrai que ce n’est pas simple. »
La vente en ligne pour être tranquille le dimanche
Les propriétaires de Glisshop, un magasin de matériels de ski tout proche, ont préféré une alternative : la vente sur internet. Devenu le plus gros de leur chiffre d'affaires. Pour eux, le travail le dimanche n'est plus indispensable.« On a décidé de stopper tout simplement parce que faire venir un salarié le dimanche, c’est le payer double – c’est la moindre des choses – mais c’est également un repos compensateur dans la semaine suivante, illustre Frédéric Morel, le gérant de Glisshop. Le salarié, vous l’avez le dimanche effectivement, mais il ne sera pas présent à son poste le lundi, mardi ou mercredi de la semaine suivante. Donc on ne fait que décaler le problème ».
Aubière, un cas à part
Sur les douze dimanches par an autorisés par la loi Macron, Clermont en accorde 5 et Riom 6. Quant à la commune d'Aubière elle ne dépasse pas les 3.Le maire s’explique. « Si ça permettait vraiment de régler le problème de l’emploi, on autoriserait 52 dimanches partout. On sait très bien que c’est faux : les commerçants veulent ouvrir le dimanche parce que le concurrent est ouvert. C’est complètement insensé, » gronde Christian Sinsar.
Le 15 décembre 2016 le conseil municipal d'Aubière devrait voter le maintien de ces trois dimanches par an.