À Aubière, les commerçants ne peuvent travailler que trois dimanches par an

Chez Arteïs, on ne travaille que trois dimanche par an. Selon le gérant et les salariés, cela représente un important manque à gagner.
Les achats de Noël ont commencé. Et les weekend concentrent les plus fortes affluences. A Clermont-Ferrand les commerçants sont autorisés à ouvrir cinq dimanches par an. Mais selon les communes les commerces ne sont pas logés à la même enseigne. C'est le cas notamment à Aubière. Intervenants : Nathalie Belle, salarié à Arteïs ; Jean-Luc Guillemin, responsable du magasin Arteïs ; Frédéric Morel, directeur de Glisshop ; Christian Sinsard, maire d’Aubière. ©France 3 Auvergne

Les achats de Noël ont commencé et les weekends concentrent les plus fortes affluences. À Clermont-Ferrand, les commerçants sont autorisés à ouvrir cinq dimanches par an. Mais selon les communes les commerces ne sont pas logés à la même enseigne. C'est le cas notamment à Aubière.

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À Aubière, chaque commerce a sa position concernant le travail le dimanche. À Arteïs, un magasin de loisirs créatifs, le travail dominical est devenu une exception. Seuls les trois dimanches avant les fêtes de Noël ont été conservés, ce qui n'était pas le cas il y a huit ans. 
 
« On faisait un à deux dimanches par mois, raconte Nathalie Belle, salariée du magasin. Ça se passait très bien, on était habitués. Quand on n’avait plus d’ouverture le dimanche, ça nous a fait un peu mal financièrement. On était payés le triple à cette époque-là. »
 
Un dommage pour les salariés, mais également pour les gérants du magasin : environ 7% du chiffre d'affaire. Si aujourd'hui les comptes sont redevenus stables, la concurrence, elle, reste rude.
 
« Si on veut faire un événement – des journées « portes ouvertes » par exemple - avec une ouverture en dehors de ces trois dimanches, on a un dimanche de moins sur les journées de décembre, souligne Jean-Luc Guillemin, le responsable de la boutique. Donc c’est vrai que ce n’est pas simple. »

La vente en ligne pour être tranquille le dimanche

Les propriétaires de Glisshop, un magasin de matériels de ski tout proche, ont préféré une alternative : la vente sur internet. Devenu le plus gros de leur chiffre d'affaires. Pour eux, le travail le dimanche n'est plus indispensable.
 
« On a décidé de stopper tout simplement parce que faire venir un salarié le dimanche, c’est le payer double – c’est la moindre des choses – mais c’est également un repos compensateur dans la semaine suivante, illustre Frédéric Morel, le gérant de Glisshop. Le salarié, vous l’avez le dimanche effectivement, mais il ne sera pas présent à son poste le lundi, mardi ou mercredi de la semaine suivante. Donc on ne fait que décaler le problème ».
 

Aubière, un cas à part

Sur les douze dimanches par an autorisés par la loi Macron, Clermont en accorde 5 et Riom 6. Quant à la commune d'Aubière elle ne dépasse pas les 3.
 
Le maire s’explique. « Si ça permettait vraiment de régler le problème de l’emploi, on autoriserait 52 dimanches partout. On sait très bien que c’est faux : les commerçants veulent ouvrir le dimanche parce que le concurrent est ouvert. C’est complètement insensé, » gronde Christian Sinsar.
 
Le 15 décembre 2016 le conseil municipal d'Aubière devrait voter le maintien de ces trois dimanches par an. 
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