La controverse autour du Burger King d'Aubière (63) pourrait bien trouver une issue. Le 9 septembre, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand enjoint le maire à traiter « sans délai » le dossier relatif à l'ouverture du restaurant. L'élu pour la refuse pour des raisons de sécurité.
L'histoire dure depuis deux années maintenant. Désireuse d'être présente dans l'agglomération clermontoise, l'enseigne de restauration rapide Burger King a installé un de ses restaurants avenue du Roussillon à Aubière. L'arrivée de l'enseigne américaine dans cette zone commerciale avait suscité une levée de bouclier de la part des riverains... mais aussi du maire de la commune, Christian Sinsard.
Lundi 11 septembre, le tribunal administratif de Clermont-Ferrand tape sur les doigts de la Mairie d'Aubière. Saisi par les sociétés Quartus Montage d’Opération et Athik Aubière, les magistrats demandent à la Ville de bien vouloir instruire l'ouverture du restaurant, prêt depuis la mi-août. Le tribunal « constate que le comportement dilatoire du maire de la commune d'Aubière (....) porte une atteinte grave et manifeste à la liberté du commerce et de l'industrie ». Le communiqué est disponible en pied d'article.
Un problème de sécurité
L'inauguration du restaurant ne peut avoir lieu sans la validation de Christian Sinsard, à travers un arrêté communal. Or l'élu divers gauche évoque dans un communiqué publié fin août le saturation de la zone commerciale, posant des problèmes de sécurité.
Selon lui, le bâtiment de la franchise de fast food ne pourrait être correctement desservie par des véhicules de secours en cas de sinistre. Un problème apparamment éludé par la commission de sécurité, réunie le 30 août sur le site, qui a donné son feu vert pour l'ouverture au public. Suite à cette décision, le tribunal enjoint donc le maire, lundi 11 septembre, à instruire « sans délai » l'ouverture du Burger King.
Il appartient à présent à l'élu d'accepter ou non l'inauguration du commerce, mais il semble qu'il ait épuisé un nombre important de cartouches dans cette bataille juridique. Contacté par nos soins, Christian Sinsard n'a pas souhaité répondre, mais s'exprimera sur l'affaire devant ses administrés dans les prochains jours.
Communiqué de presse du tribunal administratif de Clermont-Ferrand