CARBURANT. " S’il n’y a plus d’essence, je me demande comment je vais faire", confie Anthony, infirmier libéral

Dans le Puy-de-Dôme, mardi 11 octobre, 48 stations-service étaient touchées par des ruptures totales ou partielles de carburant, contre 67 la veille. Les professionnels de santé s'inquiètent et réclament des mesures concrètes de la part du gouvernement.

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A Ceyrat, dans le Puy-de-Dôme, Anthony est infirmier libéral. Son début de tournée est synonyme de parcours du combattant pour trouver une station essence et faire le plein. Anthony Fernandes explique : « Là, il y a une rupture de carburant donc je vais me limiter un petit peu et je vais voir ce soir si je trouve une autre station-service ».

De nombreux trajets annexes

Chaque jour, il rend visite à une quarantaine de patients et parcourt plus de 100 km. Avec le plein qu’il a fait la veille, il sait qu’il ne pourra pas tenir plus de 3 jours. Anthony Fernandes poursuit : « J’ai déjà consommé deux barres de gazole, parce qu’on multiplie beaucoup les trajets. Il n’y a pas que les trajets de patient à patient. Il y a aussi les trajets annexes, c’est-à-dire aller récupérer le traitement de la personne âgée ou de la personne qui ne peut pas se déplacer à la pharmacie. S’il n’y a plus d’essence, je me demande comment je vais faire ».


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Dans le Puy-de-Dôme, mardi 11 octobre, 48 stations-service étaient touchées par des ruptures totales ou partielles de carburant, contre 67 la veille. Les professionnels de santé s'inquiètent et réclament des mesures concrètes de la part du gouvernement. Intervenants : Anthony Fernandes, infirmier libéral / Éric Fournet-Fayard, directeur général de Transport des volcans d'Auvergne ©L. Breuil / M. Merlen / A. Desprès

Des rendez-vous décalés


Même inquiétude chez les ambulanciers du Puy-de-Dôme. Depuis lundi 10 octobre, dans cette entreprise d’Issoire, le téléphone ne cesse de sonner pour réserver des véhicules. Pour répondre à la demande, il faut être stratégique. Éric Fournet-Fayard, directeur général de Transport des volcans d'Auvergne, souligne : « Cela devient vraiment impossible. On est en train de décaler des sorties d’hôpitaux, des consultations et énormément de transports. On fait la chasse aux stations. Nous commençons à prévenir les gens que nous avons des pénuries d’essence. Il y a des transports pour aller chez les dentistes ou à d’autres consultations qui ne sont pas urgentes que l’on est obligés de refuser depuis lundi ».   

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Dans le Puy-de-Dôme, mardi 11 octobre, 48 stations-service étaient touchées par des ruptures totales ou partielles de carburant, contre 67 la veille. Les professionnels de santé s'inquiètent et réclament des mesures concrètes de la part du gouvernement. Intervenants : Anthony Fernandes, infirmier libéral / Éric Fournet-Fayard, directeur général de Transport des volcans d'Auvergne ©L. Breuil / M. Merlen / A. Desprès

Pas de réquisition pour le moment


Pour continuer à exercer leur fonction, les professionnel de santé exigent des mesures concrètes : parmi elles, des stations qui leur seront réservées, pour eux mais aussi pour leurs salariés. Éric Fournet-Fayard ajoute : « On demande des réquisitions pour nos véhicules pour pouvoir rouler et travailler mais aussi pour notre personnel. On se rend compte qu’ils habitent assez loin du travail et que tous les jours, ils n’ont pas le temps de faire le plein parce que les cuves sont vidées. On commence à avoir de vrais problèmes pour venir travailler ici. Les ambulances ont beau avoir de l’essence, si on n’a personne à mettre dedans, on va avoir là aussi un vrai problème ». 

Pour le moment, selon le préfet du Puy-de-Dôme, la réquisition des stations-service n'est pas la priorité. Il appelle plutôt au civisme de chaque individu. Mardi 11 octobre, il a incité les stations-service "à mettre en place des files ou des pompes dédiées à l'attention des véhicules chargés d'une mission de service public, et plus particulièrement des forces de secours". A ce stade, dans le Puy-de-Dôme, une dizaine de stations-service se sont engagées dans cette démarche.

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