En 2018, dans le Puy-de-Dôme, la chaîne des Puys entrait à l’UNESCO. Un territoire recouvert de forêts appartenant majoritairement à des propriétaires privés. Pour que le site soit harmonieux, il faut qu'ils se plient à certaines règles. En jeu, conserver le classement à l’UNESCO.
 

Ils sont plus d’une centaine, ce lundi 16 septembre, dans la salle des fêtes de Ceyssat dans le Puy-de-Dôme. Tous propriétaires forestiers et tous préoccupés. Qu’est-ce que l’inscription à l’UNESCO va changer pour eux, pour leur forêt ?

Il va d’abord falloir s’accorder. Les mêmes règles pour tout le monde : pas de coupe rase, pas de plantation d’essences non autochtones, pas de prélèvement massif,… Les propriétaires vont devoir demander, à chaque fois, des autorisations.
Ces règles existaient déjà. Depuis 2000, la chaîne des Puys est un site dit « classé » par l’Etat. Seulement le regard des autorités était plus souple.

Difficile aussi de surveiller les quelques 84 000 propriétaires forestiers du Puy-de-Dôme.

 Nous sommes les champions du morcellement, réagit Pierre Faucher, le président de Fransylva 63. Dans le Puy-de-Dôme, le propriétaire moyen a une surface de 2,4 hectares en 4 ou 5 parcelles non contiguës.  


La plupart des propriétaires forestiers gère sa parcelle comme bon lui semble. Ce temps-là est révolu. Il faut que le paysage soit uniforme, que la vue d’ensemble soit parfaite. Et pour faire respecter ces règles ; les gardes nature auront le droit de dresser des procès-verbaux.  

S’il y a des interventions qui sont réalisées dans le site classé de la chaîne des Puys sans autorisation, on peut être amené à régulariser les travaux forestiers » explique Frédéric Decaluwe, inspecteur des sites à la DREAL (la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement). « On peut aller jusqu’au procès-verbal mais en général on peut trouver un accord avec le propriétaire forestier.


Car ce qui est en jeu, c’est tout simplement l’inscription au patrimoine de l’UNESCO elle-même. Si elle a été validée il y a un peu plus d’un an, elle est réévaluée tous les six ans. Une délégation peut même revenir sur le terrain, si besoin, pour vérifier qu’il n’y a pas eu de modifications majeures et que la chaîne des Puys reste intacte.

Pour conserver le titre, le département et la DREAL, entre autres, vont éditer un « guide des bonnes pratiques forestières » et un plan de gestion.
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