José Garcia et Joachim Arseguel sont à l’affiche du film « Le Panache », tourné en majorité dans le Puy-de-Dôme. En salle le 20 novembre, ce film retrace le parcours d’un adolescent bègue et de son charismatique professeur de français.
Si vous allez regarder le film « Le Panache » de Jennifer Devoldere, il est possible que vous reconnaissiez certains décors. En effet, le film a été, en grande partie, tourné dans le Puy-de-Dôme entre août et septembre 2023. Parmi les lieux de tournage, le collège de Riom, des appartements et maisons à Royat, un pub de Clermont-Ferrand mais aussi la gare de Chamalières, le bowling d’Issoire ou encore le lac d'Aydat et les flancs du Puy de Chambourguet. Selon la Région Auvergne-Rhône-Alpes, soutien du film, le tournage a mobilisé 27 techniciens originaires d'Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que 20 comédiens. Une centaine de figurants ont également participé au tournage, notamment pour les scènes qui se sont déroulées dans le collège.
Synopsis et bande-annonce
Voici le synopsis de ce long-métrage : Colin, 14 ans, fait son entrée dans un nouveau collège et il flippe : comment s’en sortir quand, comme lui, on est bègue ? Sa rencontre avec Monsieur Devarseau, charismatique prof de français, va le pousser à affronter ses peurs et sortir de son isolement. Maintenant Colin a une bande de copains et un projet : monter sur scène pour jouer Cyrano devant toute l’école.
Le choix de l'Auvergne
Le film raconte l'histoire de Colin, un jeune homme bègue qui déménage en Auvergne avec sa mère, incarnée par Aure Atika, et qui va se lancer dans le théâtre grâce à son professeur de français qui, lui, est incarné par José Garcia. Jennifer Devoldere explique le choix de l’Auvergne pour tourner son film : “Cette histoire n’aurait pas pu être racontée n'importe où parce que le professeur Devarseau a un rapport à la montagne, il aime la montagne et est là pour la montagne. Clermont-Ferrand, j'adore cette ville parce que j'ai l'impression qu'à chaque coin de rue on voit les volcans. On a ce rapport direct à la nature que je n’ai pas vu ailleurs. Je voulais tourner dans une ville de taille moyenne. »
Un acteur proche de son personnage
Joachim Arseguel, comme son personnage, est bègue. Le rôle lui a demandé beaucoup de préparation. “ A force de nombreuses séances d'orthophonie, de nombreuses séances de coaching”, il est fin prêt pour incarner Colin. Le film lui apporte “énormément confiance”, indique le jeune acteur. La réalisatrice se félicite de ce choix. "On voulait prendre une personne qui bégayait. Très vite, on est tombé sur le casting de Joachim, une vidéo qui nous avait été envoyée via son orthophoniste. On a eu un coup de cœur. Ça a toujours été Joachim. On ne voulait personne d'autre. Je pense que ça a nourri énormément le film, nourri de sa problématique et de son histoire et d'une certaine véracité. On ne triche pas dans le film et je trouve que ça lui apporte beaucoup.”
Des comparaisons prestigieuses
Le jeune acteur est lui aussi comblé par son expérience : “Il y avait une très bonne ambiance, une ambiance conviviale et chaleureuse. Je porte les jeunes avec qui j’étais dans mon cœur parce que c'est et ça sera toujours mes premiers partenaires de tournage”. Adapté d’une pièce de théâtre, le film connaît avant même sa sortie des comparaisons prestigieuses : “Quand on m'avait présenté la pièce, on m'avait dit, c’est un Cercle des poètes à la française”, raconte la réalisatrice. “La comparaison peut faire peur, parce que c'est quand même un film iconique et qui a marqué les esprits et reste dans l'inconscient collectif. Je ne pense pas que tout le monde saurait ce que ce qu'est Carpe Diem aujourd'hui, s’il n’y avait pas eu le Cercle. On a décidé d'embrasser cette comparaison et de rendre hommage au film.” Le long-métrage de Vertigo Productions était présenté en avant-première à Clermont-Ferrand le 21 octobre.