3 militants du Bastion social, groupuscule d'extrême-droite, ont été condamnés à des peines de 6 mois avec sursis à 3 ans de prison ferme vendredi 19 octobre 2018. Ils comparaissaient devant le Tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand pour des agressions contre 4 personnes en septembre dernier.
 

Après un peu plus de 3 heures de procès, le verdict du tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand est tombé vendredi 19 octobre, peu avant 19 heures. Parmi les 3 prévenus, seul Tristan A. reste incarcéré : il a été condamné à un an de prison ferme, assorti d’une interdiction de résidence dans le Puy-de-Dôme. Un autre, Quentin G. écope de 6 mois de prison ferme, mais devrait bénéficier d’un aménagement de peine. Le troisième mis en cause, Luigi J. a été condamné, lui, à 3 mois de prison avec sursis. Les 3 hommes, condamnés pour des faits de violences aggravées en réunion dans la nuit du 8 au 9 septembre 2018, ne feront pas appel de cette décision.

Tout l’après-midi, un rassemblement de syndicalistes et de militants anti-fascistes se tenait devant les grilles du palais de justice. Dans son réquisitoire, le procureur de Clermont-Ferrand Eric Maillaud a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un « procès de violences politiques, ni celui d’un mouvement qui jusque-là était tout à fait légal, mais le procès plus banal et terrifiant de la violence gratuite ».

Maître Charles Fribourg, avocat des victimes, se sont montrés satisfaits du verdict, quoique plus clément que ce qui était requis par le procureur :  « On a simplement demandé réparation d’un préjudice suite à une agression subie de manière totalement gratuite et violente. Il n’y a pas de politique dans nos propos, simplement la demande que justice soit rendue."

Parmi les 3 prévenus à la barre, le plus lourdement condamné Tristan A. était également jugé pour une autre affaire : une bagarre sur fond d’alcool et d'insultes racistes qui a eu lieu le 12 mai 2018, en marge d’un match de football sur le parking du stade Gabriel-Montpied. Il était par ailleurs fiché S depuis 2011, connu des services de police et déjà condamné pour des faits similaires.

Les décisions de justice renforcent le coup d'arrêt du mouvement, qui avait déjà annoncé mardi 16 octobre, la fermeture de son bar associatif installé depuis à peine 3 mois, rue de la Treille à Clermont-Ferrand.


 

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