Lundi et mardi, le gymnase Baudelaire à Clermont-Ferrand accueille l'hôpital des nounours. Cette opération permet à de jeunes enfants de rencontrer de futurs professionnels de santé, dans un univers ludique, avec leurs doudous pour patients. L'objectif est d'améliorer la relation soignant-soigné.
"Elle dort ? C'est sûr ? Parce qu'on veut pas lui faire mal..." Une étudiante en deuxième année de médecine sollicite l'assistance de Roxane, 5 ans, pour soigner son doudou qui "s'est cassé le dos" selon la petite fille. Deux jours durant, le gymnase Baudelaire de Clermont-Ferrand accueille 200 petits clermontois, scolarisés en moyenne et grande section de maternelle, à l'hôpital des nounours.Cela met de la distance pour l'enfant mais en même temps, ils sont assez proches de leurs peluches pour se sentir responsable. (Camille Fischmann, étudiante en 2e année de médecine)
C'est une façon ludique de découvrir le travail des professionnels de santé, afin de faire tomber les appréhensions des enfants face au personnel soignant. "On veut leur montrer que l'hôpital, que la blouse blanche, c'est pas quelqu'un dont il faut avoir peur, c'est quelqu'un qui est vraiment là pour les aider à aller mieux quand il y a un problème", argumente Dominique Mc Hugo, étudiante en 2e année de médecine
Se familiariser avec un jeune public
De la salle d'attente à la séance d'ergothérapie, en passant par la radiologie ou le cabinet de soins dentaires, l'enfant suit la prise en charge dans sa globalité, selon de la pathologie qu'il a choisi pour sa peluche. "Il a une carrie... c'est quand la dent est toute noire." diagnostique une petite fille. Elle explique : "il ne se brosse pas les dents et il mange trop de bonbons!"L'idée est née il y a 15 ans grâce à des étudiants en médecine allemands. Très vite, elle a fait son chemin dans plusieurs pays, dont la France. Ici, lundi 9 et mardi 10 mars, 200 futurs professionnels de santé participent à l'opération. Une manière pour eux de se familiariser avec un jeune public. "On va surtout apprendre à se placer par rapport à un enfant ; il n'est pas toujours facile de choisir ses mots quand on s'adresse à un public jeune", estime Thomas Guilmoteau, membre du bureau du Pôle Humanitaire, organisateur de l'Hôpital des Nounours.