Qu'advient-il des bus Macron ? Depuis deux ans, ils se sont implantés dans le paysage clermontois. Trois compagnies assurent des rotations quotidiennes via ou depuis Clermont-Ferrand.
En deux ans, les bus grandes lignes dits "bus Macron" ont su trouver leurs clients. Les trois compagnies Isilines, Ouibus et Flixbus misent sur les mêmes images : confort et modernité. Mais le meilleur argument de vente des trois compagnies reste le tarif avec des prix d'appel défiant toute concurrence. 29 euros pour aller à Paris, 13 pour Montpellier, 15 pour Toulouse, 5 euros seulement pour Lyon. C'est deux à six fois moins cher que le train. En contrepartie, il faut faire avec des temps de trajet plus longs.
Les passagers semblent malgré tout nombreux à faire ce choix. Ouibus affiche 100.000 voyageurs transportés via Clermont depuis le début de l'année. Flixbus est passé d'une ligne en 2015 à 14 aujourd'hui. De nombreuses destinations comme Marseille, Bordeaux et Toulon sont desservies chaque jour au départ de la gare routière. Le marché semble bien se porter. Au printemps dernier, un nouvel itinéraire entre Clermont-Ferrand et l'aéroport de Lyon a ouvert.
"Clermont fait partie des villes où il y a un pôle étudiant fort" explique Daniel Novo, responsable du développement chez Flixbus France. "C'est aussi un axe central en France. Et pour ce qui est du trajet en car vers Lyon, le temps est quasi équivalent aux autres moyens de transport."
Le marché peut encore se développer. Les destinations lointaines comme Barcelone, Genève, Turin et Milan sont maintenant à portée de bus, mais les lignes les plus empruntées restent régionales : parmi les trois destinations les plus prisées, on retrouve Lyon et Saint-Etienne.