La ville de Clermont-Ferrand, l’association Agissons pour Charade et Auvergne moto sport ont organisé une sorte d’adieu au vélodrome du stade Philippe-Marcombes. Tout au long du week-end, des engins des années 1920 à 1958 ont paradé une dernière fois sur ce tracé qui doit être rénové.
Le 13 juillet 1951 le vélodrome du Stade Philippe Marcombes connaissait son heure de gloire, lorsque Raphael Géminiani y remportait sur ses terres la première étape du Tour de France Auvergnate.
Quelques années plus tard ce sont les frères Subbert qui s'élançaient à l'assaut des 500 mètres du vélodrome.
Le plus jeune des deux, Jean-Claude, avait alors 14 ans. Il se souvient : « Je crois que je dois être course la plus courte, parce qu’au cours d’un démarrage devant les tribunes mon axe de pédalier a cassé au 2 ou 3e tour de roue… J’ai donc fait une course qui a dû durer 4 ou 5 mètres, avec l’éclat de rire général du public ».
Ils sont revenus rendre hommage une dernière fois à leur jeunesse avec des vélos qui ont l'âge du stade. Près de 100 ans.
Des vélos, des voitures, des motos, la piste du vélodrome en a vu de toutes les vapeurs au cours de sa longue vie.
La dernière course de voiture c'était en avril 1958.
60 ans plus tard les roues ont à nouveau sillonné la structure fatiguée pour ce week-end du patrimoine.
Dernières sensations avant destruction.
« C’est incroyable, c’est la première fois que je tourne sur un anneau comme ça. C’est un peu effrayant, même si tu ne vas pas vite ! », confie Johnn Brassett, motocycliste.
Parmi les spectateurs Vincent, Léonard et Rémy venus écouter une dernière fois le bruit des moteurs sur ce terrain pentu. Car début 2018 le stade va faire peau neuve et le vélodrome va disparaître.
Trois ans de travaux pour une livraison prévue en 2021.
Prêt à temps on l'espère pour célébrer le centenaire.
Il restera juste un pan du vélodrome pour les nostalgiques.