Une ferme urbaine en pleine ville de Clermont-Ferrand : c'est le pari réussi par une équipe de passionnés qui en quelques mois a transformé une friche en un potager qui donne aujourd'hui ses premiers légumes.
C'est une parcelle de quelques centaines de mètres carrés, en plein cœur de l'agglomération clermontoise. Il y a un an, c'était un terrain envahi par les broussailles. Aujourd'hui, c'est un potager.
Cette ferme urbaine est le fruit du travail de passionnés bénévoles emmenés par un chef de projet féru de maraîchage, Laurent Rohr : "Il a fallu défricher, terrasser, construire des murets. On a incorporé 60 tonnes de fumier l'hiver dernier plus une trentaine de tonnes de tourbe et de terreau, beaucoup de BRF (bois raméal fragmenté), du paillage, du compost, des feuilles mortes, de la tonte. On a rajouté beaucoup de matière et aujourd'hui, on s'aperçoit que ça fonctionne !"
Ici, la place est comptée. Alors, l'utilisation de chaque mètre carré a été réfléchie pour optimiser l'usage de la terre sans l'épuiser. La ferme cultive en bio et en permaculture. Les quelques dizaines de variétés qui y poussent ont été sélectionnées pour leur capacité à s'entre-aider.
"On essaie de faire des choses cohérentes en terme de rotation des cultures et d'associations de plantes" explique Claire Chabert, jardinière bénévole. "On plante de l'ail au pied des fraisiers et des rosiers. L'ail exhale une odeur forte et du coup le plantes luttent contre le parfum de l'ail, donc les roses sentent meilleur et les fraises sont plus parfumées ! On n'invente pas grand-chose, on s'inspire des manuels de jardinage et on expérimente !"
Plus haut sur le terrain se trouve une ruche. Les abeilles pollinisent les cultures. Elles trouvent sur place de quoi butiner.
La ferme urbaine possède aussi sa mare. Cette poche d'eau indispensable s'est remplie naturellement avec la pluie. La vie y a rapidement prospéré. "Le fait d'avoir une petite mare, ça crée une évaporation constante qui va réguler le taux d'hygrométrie sur une partie du mandala" explique Laurent Rohr, le responsable technique. "Même si c'est vraiment des mini microclimats, avec la réverbération du mur, ça garde la chaleur et ça créée une évaporation qui va "brumiser" le jardin. "
Pour qu'existe ce potager expérimental, l'agglomération clermontoise a mis à disposition la parcelle et octroyé une importante subvention. Les scolaires y viennent en visite. Les jardiniers amateurs en quête de conseils sont également les bienvenus.
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