L’association sommet urbain clermontois (SUC) vient d’éditer un guide de poche qui liste les lieux d’arts urbains dans le centre historique de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Galeries, ateliers d’arts, antiquaires et rues transformées en zone de street art y sont répertoriés.
Au détour d’un angle de rue, des peintures rupestres se révèlent aux marcheurs du vieux centre-ville de Clermont-Ferrand. La datation au carbone est inutile : la peinture est encore fraîche. Il a suffi de quelques coups de bombes à Lasco pour essaimer ses œuvres sur « le plateau ». L’artiste Lyonnais vient de barbouiller les murs de noir et d’orange avec des figurations au style préhistorique.
Un musée à ciel ouvert
C’est l’association sommet urbain clermontois (SUC) qui l’a invité. Ces passionnés d’arts urbains rêvent de transformer le centre historique de la capitale auvergnate en musée à ciel ouvert car ses ruelles sont déjà riches en collages et graffitis. Alors pour que tout le monde puisse en profiter facilement, ils viennent de publier le city guide such’art, un plan qui répertorie les zones où l’on peut découvrir ce type d’œuvres. « L’idée c’était que les gens se réapproprient le centre historique pour qu’il continue à vivre tout simplement. Et aussi (…) offrir aux gens une déambulation dans laquelle ils peuvent un peu oublier le temps et tranquillement parcourir ce centre-ville qui est quand même assez magnifique, même s’il faut qu’on le mette encore plus en valeur » explique Christophe Thomas, trésorier de l’association. Pour l’heure, les curieux sont invités à découvrir le baiser de Squizzato dans la rue Pascal, le chat de David Nicolas de la rue Abbé Girard ou encore le triptyque de la rue Savaron signé Apogé, Maie et Mesc.
Du tricot dans la rue
Mais le guide ne se limite pas aux graffiti. Près d’une dizaine de carrelages de Space Invader parsème le vieux centre. Plus rare dans l’art urbain, le such’art invite aussi à découvrir du yarn bombing place de la Victoire. Malgré les températures estivales, les arbres des terrasses de café y ont revêtu leurs habits de laine. « Le but (du yarn bombing) c’est de recouvrir le mobilier urbain. Ca peut être les poteaux, les arbres, les abri-bus, les bancs. Que ce soit du tricot, du crochet, du fil ou de la broderie » décrypte Claire Varennes du collectif « les peloteuses du café tricot ».
Le city guide such’art veut faire voler les frontières de l’art. Aux côtés des graffitis et des tricots, on peut également trouver des ateliers d’arts, des galeries d’expositions des brocantes, des librairies et même des antiquaires référencés sur le dépliant.
L’association sommet urbain de Clermont espère créer une énergie nouvelle dans le quartier, un mélange d’arts, d’échanges entre voisins, de sourires au quotidien et de bonne entente. D’ailleurs, les œuvres murales sont réalisées avec l’accord des propriétaires. Parfois même à leur demande.