A Clermont-Ferrand, la salle de concert « Coopérative de Mai » a envoyé une lettre ouverte au gouvernement ce jeudi 23 juillet. Environ 1500 signataires se sont joints à cette initiative. Ils dénoncent un manque d’information sur la reprise de l’activité.
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A l’initiative de la Coopérative de Mai de Clermont-Ferrand ainsi que de plusieurs autres salles de concert en France, une lettre ouverte a été envoyée au gouvernement ce jeudi 23 juillet. Intitulée « Tous debout contre la mise à genoux de la musique », cette lettre dénonce le manque d’information sur la reprise d’activité des salles de concert. « Notre volonté, vous le savez, est une reprise à 100 % des capacités publiques des lieux à compter du 1er septembre 2020. Cependant, cette date est de plus en plus difficilement envisageable pour des questions inhérentes à la programmation et à l’organisation de tournées notamment. Nous sommes aujourd’hui dans une situation économique, sociale et morale plus que délicate », peut-on lire dans cette lettre.
Un manque d'information dénoncé
A l’arrêt complet depuis 4 mois en raison de la crise sanitaire du coronavirus COVID 19, les salles de concert sont à bout de souffle :
« On se pose beaucoup de questions. On est les derniers de toutes les activités économiques à rester sur le carreau, alors qu’en termes de chiffres et d’emploi, la culture pèse plus que l’automobile. On manque d’informations pour anticiper. On est à un mois de la rentrée et on ne peut pas organiser un concert comme ça, il faut caler une date avec l’artiste, il doit pouvoir répéter. La date se rapproche », alerte Didier Veillaut, directeur et programmateur de la Coopérative de Mai. A Clermont-Ferrand, la tenue de concerts importants comme celui de Patrick Bruel au Zénith ou celui de Zazie pourraient être remis en question.
"On se sent infantilisés"
« On se sent infantilisés par le gouvernement. Nous, à la Coopérative de Mai, ça fait 20 ans que nous organisons des concerts, il n’y a jamais eu un seul incident. Si on nous donne un cadre et des règles à faire respecter, on est parfaitement capable de le faire », s’insurge Didier Veillaut. Il souhaiterait une reprise totale de l’activité au 1er septembre. En effet, la salle de concert est en grande difficulté. Les salariés sont encore au chômage partiel. Un emprunt a été contracté.
« Heureusement, on a les aides de la ville, de la région et de la métropole, mais ça va être compliqué. Il va falloir réhabituer les gens à venir. »