Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme est le point de départ de tous les voyages de Pierre Robin. Avec désormais plus de 40 000 kilomètres au compteur de son vélo, ce retraité actif s’apprête à découvrir la Nouvelle-Zélande.
Depuis qu’il a pris sa retraite de directeur du service des sports de la ville de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme, Pierre Robin ne compte plus les années (il a 72 ans) mais les kilomètres effectués sur toutes les routes du monde. « J’ai roulé à 5 200 mètres quand même » confie-t-il malicieusement, « Quand j’y pense, je crois que c’est mon plus haut fait. Je suis devenu un athlète de haut niveau du coup ». On peut lui retourner le compliment, lui qui a aussi été le président du Stade Clermontois.
« Mon vélo je lui parle, je lui parle souvent » dit-il. « Du reste, c’est le cinquième élément des voyages. On a le physique qui tourne, l’esprit qui vagabonde, et vous la 3ème personne vous allez faire milieu entre tout ça, et ce n’est pas toujours facile ».
Des anecdotes, Pierre Robin n’en manque pas une fois de retour chez lui à Clermont-Ferrand. Sur son ordinateur défilent les photos de ses voyages : « Ici la Biélorussie, 600 kilomètres de ligne droite, sans personne. Un seul café sur tout le parcours et pourtant je suis allé dans un petit village à l’écart de la route. C’était la grande époque soviétique, j’ai rencontré des gens formidables, j’ai dormi dans les vestiaires du stade, c’est incroyable ».
En 2008, année olympique, il a rallié Clermont-Ferrand à Pékin qui recevait les JO, un exploit salué à son arrivée par la télévision chinoise. « Ce sont des voyages géographiques mais aussi dans le temps. La montre ne sert plus à rien. On fonctionne au lever du soleil, au coucher du soleil. La vie est rythmée d’une façon naturelle, on n’a plus de contrainte, c’est le fait de réaliser un effort, d’être seul et en fait de repenser à beaucoup de choses de sa vie, faire cette introspection. J’aime beaucoup cet aphorisme qui dit : le voyage, c’est aller de soi à soi en passant par les autres. Je crois que tout est résumé dans cette phrase ».
Cap sur la Nouvelle-Zélande
Après avoir visité plus de 40 pays dans le monde entier, le Maroc en 2006, l’Islande en 2008, Afrique du sud 2010, Scandinavie 2012, Cambodge 2013, Corée du Sud et Japon en 2014, Alaska-Canada 2016 et le Nord du Québec en 2020, Pierre Robin envisage de découvrir la Nouvelle-Zélande. « On ne peut peux pas faire ce type de voyage si on n’a pas un optimisme, sans être un optimisme béat, un optimisme facilitateur des choses. Je pense que c’est surement ce qui m’a permis de faire le tour du monde entre le 40ème et le 50ème parallèle car j’ai fait le tour du monde de Clermont au grand nord et de Lima au plus grand sud, Ushuaia, et… voilà, c’est quelque chose qui va rester toute ma vie, et ce n’est pas fini ! »
Entre deux périples, Pierre Robin rédige des carnets de voyages qui portent tous le même titre : « les chemins d’un cyclopède », façon de se définir soi-même.