Adoptée le 30 juin dernier par Clermont Auvergne Métropole le paiement de la taxe de séjour encadre les conditions de location entre particuliers. Particulièrement visés, les logeurs privés qui passent par des plateformes privées comme Airbnb.
Le faible montant des impôts sur les bénéfices payé par le géant internet de la location de courte durée entre particuliers a relancé la polémique. Airbnb n’a versé à l’Etat Français "que" 92.944 euros, bien peu au regard des 10 millions de voyageurs qui ont utilisé ses services auprès de 300.000 hébergeurs l'an dernier.
Un manque à gagner pour l’Etat rappelle Vincent Lanthony, directeur de l’hôtel Holiday Inn : "10 à 20 % de TVA, les impôts sur les sociétés de 15-30 et 45%, les impôts professionnels que nous payons…"
Depuis que Clermont Auvergne Métropole a adopté le 30 juin 2017 le principe du paiement de 0,40€ par nuitée et par personne, les logeurs privés sont tenus de verser la taxe de séjour et Airbnb s’est engagé à payer annuellement ces taxes auprès de l’office de tourisme de Clermont : "depuis plusieurs mois les services de Clermont Auvergne Métropole font un grand recensement de l’ensemble des loueurs qui sont référencés sur le territoire métropolitain à l’échelle des 21 communes pour savoir celles et ceux qui font de la location de manière à ce que le produit de la taxe de séjour puisse véritablement servir au développement économique touristique de la destination" précise Vincent Garnier, le Directeur général de Clermont Auvergne Tourisme.
Reste que ce système n’impose pas aux logeurs de déclarer leurs revenus locatifs, tout repose sur la bonne foi de chaque propriétaire et là encore les professionnels de l’hôtellerie craignent une concurrence déséquilibrée.