Les syndicats de police ont dénoncé, lundi, une situation mal gérée par les autorités locales. Ils ont affirmé qu'ils avaient prévenu leur hiérarchie d'éventuels débordements. Quant au procureur de la République, il indique qu'une enquête est en cours.
Les syndicats de police sont montés au créneau lundi après-midi, au lendemain des échanges de coups de feu entre des jeunes des quartiers nord de Clermont-Ferrand et des forains sur le site du Luna Park. Ils dénoncent une situation mal gérée par leur hiérarchie qui aurait dû, selon eux, mieux anticiper les affrontements à Aubière.
Sur place, avant que cela dégénère, il y avait trois équipes de police en surveillance dont une de la brigade anti-criminalité. Ils ont été impuissants face à l’ampleur de cet incident. Le syndicat Alliance police dénonce, dans un communiqué « le laxisme des hautes autorités locales incapables de faire respecter l’état de droit. L’absence de réaction conforte les voyous et provoque l’incompréhension des policiers de terrain. » Il réclame en conséquence « un renfort rapide de moyens sur la circonscription de Clermont-Ferrand ainsi que des réponses immédiates, adaptées de la part des autorités administratives et judiciaire. »
Les policiers ont rendez-vous avec Olivier Bianchi mardi matin. Interrogé lundi après-midi, le maire de Clermont-Ferrand a affirmé « ne pas avoir eu connaissance » du risque d'embrasement, et il lance un appel au calme et à la sérénité.
Le procureur de la République, Pierre Sennes rappelle qu’une enquête judiciaire a été ouverte. « Des perquisitions ont été menées pour rechercher des armes », a-t-il indiqué. Mais l'identification des personnes impliquées est difficiles. Les auteurs ont dissimulé leurs visages. Les recherches minutieuses et approfondies se poursuivent donc.