Depuis lundi 27 janvier, la quasi-totalité des salariés de l'usine Trelleborg, à Clermont-Ferrand, sont en grève. Le site spécialisé dans la fabrication de tuyaux industriels est à l'arrêt. Les syndicats demandent une augmentation de salaire "à la hauteur des efforts produits pendant l'année".
"On est en grève depuis lundi matin, 5 heures, et on ne lâchera pas", lance Thierry Cardonne, représentant CGT à l'usine Trelleborg de Clermont-Ferrand.Depuis le 27 janvier, 95% des ouvriers sont en grève, et le site, spécialisé dans la fabrication de tuyaux en caoutchouc, est à l'arrêt. En cause ; des négociations salariales annuelles qui n'ont pas abouti.
Les syndicats CGT et FO souhaitent une augmentation de 5% des salaires des quelque 280 ouvriers, quand la direction propose 2,3%.Nous voulons une hausse de salaire à la hauteur de la richesse produite.
- Thierry Cardonne, représentant CGT à Trelleborg
Une proposition "indécente" pour les syndicats
Les 2,3% proposés comportent 1% d'augmentation générale et 1,3% d'augmentation individuelle, explique le syndicaliste, qui rappelle que 2,5% ont été offerts aux cadres de l'entreprise.
"Nous demandons une hausse de 75 euros bruts par mois, détaille Thierry Cardonne. La proposition de la direction est de 46€ brut en moyenne. Entre les deux propositions, il y a un geste de 9.000 € par mois. On estime que l'entreprise peut nous l'accorder. Cette année, la négociation a baissé alors que l'on a fait une meilleure année."
Si le chiffre d'affaires de l'année 2019 n'a pas été communiqué par l'entreprise, le syndicaliste estime l'augmentation de la production de tuyaux dit "offshore" (pour le transport du pétrole) à 45%. "On nous a encore promis une augmentation de 20% en 2020", ajoute-t-il.
Contactée, la direction reste pour le moment injoignable.