Vendredi 27 novembre, Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, invité de l'émission politique de France 3 Auvergne, a annoncé plusieurs mesures concernant la sécurité. Les policiers municipaux seront équipés de tasers et 30 postes seront créés pendant le mandat.
Olivier Bianchi, maire (PS) de Clermont-Ferrand, participait vendredi 27 novembre à l'émission politique sur le plateau de France 3 Auvergne. Il a fait plusieurs annonces à propos de la sécurité de la commune. Ainsi, l’équipement des policiers municipaux va évoluer et les effectifs vont être renforcés. Il déclare : « J’ai rencontré les policiers municipaux. Ils m’ont dit avoir peur. Si je ne veux pas les équiper d’armes létales, en tant qu’employeur, je leur dois au moins les conditions pour exercer leurs fonctions dans de bonnes conditions. Je suis aujourd’hui favorable à les équiper de tasers parce que je pense que nous avions pris l’engagement d’une brigade de soirée dans notre campagne. Pour pouvoir les accompagner, l’ensemble de la police municipale, celle de soirée, comme celle de jour, sera équipé de tasers. Par ailleurs, je pense que nous devons mettre en place un contrat local de sécurité intégrée avec le gouvernement. J’ai une réunion programmée dans quelques jours avec le ministre Darmanin pour évoquer cette question avec lui. La loi de sécurité globale dont on parle, c’est comme d’habitude : ce gouvernement se décharge sur les collectivités locales pour qu’elles prennent de plus en plus de missions. Je veux un débat donnant-donnant. Je suis prêt à augmenter le nombre de policiers, nous en avons créé 10 de plus dans le mandat précédent, nous irons vers une vingtaine ou une trentaine de postes supplémentaires pour ce mandat. Je veux m’en servir comme levier pour exiger du gouvernement des moyens supplémentaires pour la police nationale clermontoise ».
Passer de 46 à 76 policiers
Le maire socialiste s’engage à faire passer les effectifs de la police municipale de 46 à 76 durant son mandat. Une annonce qui a satisfait en partie Eric Faidy, élu (LREM) au conseil municipal également invité de l'émissin. Ce dernier a estimé qu’ « il faudra encore aller plus loin ». Jean-Pierre Brenas, lui aussi élu (LR) au conseil municipal a pour sa part affirmé : « C’est très bien mais c’est insuffisant. Il faut doubler le nombre de policiers municipaux. Il faut 200 caméras contre 90 aujourd’hui ».Pas d'armement létal
La question de la sécurité ne doit pas être traitée dans l’émotion aux yeux du maire de Clermont-Ferrand. « La police municipale n’a pas vocation être armée d’armes létales à Clermont-Ferrand tant que je serai maire et je ne changerai pas d’opinion. Je n’ai pas caché cette position aux électeurs qui m’ont reconduit, à l’inverse de mes opposants. Il y a de mon point un consensus sur cette question. C’est pour une raison simple, pas dogmatique, un raison d’efficacité. Il ne faut pas faire croire aux Clermontois qu’en armant la police d’armes létales nous résoudrons les milliers de problématiques d’incivilités ou de drogue. Les policiers nationaux sont armés et ça ne règle pas le problème à Clermont-Ferrand » explique Olivier Bianchi. La question de l’armement de la police municipale avait ressurgi lors du dernier conseil municipal. Le maire socialiste avait alors déclaré au sujet des policiers municipaux qui exigaient d'être armés: « Je ne les retiens pas, ceux qui veulent être armés, ceux qui sont en désaccord. Aujourd’hui il y a suffisamment de villes avec la police armée pour qu’ils aillent y postuler. C’est clair ? Les politiques qui commandent aux militaires et aux policiers. Ce n’est pas l’inverse et ce n’est pas chez moi que ça va commencer. Puisque c’est des mecs qui veulent un patron, ils vont en avoir un ». Par ailleurs, l'édile clermontois a confirmé la création à venir d'une brigade de nuit.Vous pouvez revoir l’intégralité du débat de « Dimanche en politique » ci-dessous.