Alors que l’agglomération de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme a vécu au ralenti les 55 jours du confinement, des rues quasi-désertes ne signifient pas un arrêt du trafic de stupéfiants. Si la majorité des commerces étaient bien fermés, celui-ci a perduré.
Des magasins fermés pour cause de confinement afin de lutter contre la propagation du coronavirus Covid 19 du 17 mars au 10 mai 2020, des clients qui ont limité leur temps de shopping à Clermont-Ferrand, le commerce a tourné au ralenti. "Mais le trafic de stupéfiants s’est adapté" dit le Procureur de la République Eric Maillaud interrogé au sujet de l’agression d’un jeune homme vendredi 8 mai en début de soirée. Cet Albanais a été touché aux jambes par 4 balles alors qu’il se trouvait devant un restaurant du boulevard Clémentel.
"Tous les protagonistes sont connus pour des faits de stupéfiants" explique le Procureur (l’usage de stupéfiants et la conduite en ayant fait usage de stupéfiant pour ce qui concerne cette personne), "à 95% on peut le rattacher à ça, mais comme c’est un milieu où l’on parle peu, ça pourrait aussi être une rivalité amoureuse ou une vengeance personnelle, on ne le saura sans doute jamais. Ce qui est sûr, c’est que le trafic de stupéfiants ne s’est pas arrêté pendant le confinement" poursuit-il. "La demande a toujours existé, des personnes ont eu besoin de substances pour tenir pendant ces deux mois, il y a eu des plans B et des livraisons, on a parlé d’Uber-shit, il y a forcément eu des violations de confinement". C’est pour cela que l’enquête a été confiée au SRPJ qui est à même de faire le lien avec d’autres dossiers sur lesquels les policiers travaillent.