Une entreprise de Clermont-Ferrand a été la victime de hackers qui ont piraté son système informatique. La PME, fragilisée, est sur le point de mettre la clef sous la porte... Son gérant préfère cette ultime solution plutôt que de payer la rançon réclamée par les pirates informatiques.
C’est en consultant son serveur informatique qu’André Thomas, gérant de la société Auvergne-Clermont-Pièces, à Clermont-Ferrand, a découvert un message sur son ordinateur lui réclamant 3.800 euros. Une rançon qu’il refuse de payer même s’il doit impérativement récupérer les fichiers informatiques rendus illisibles par un chiffrement.
Avec cette attaque informatique, les pirates ont déstabilisé l’activité de l’entreprise d’électroménager qui emploie 8 salariés. Une fois les dernières commandes honorées, André Thomas affirme qu’il ne lui restera plus qu’à mettre la clef sous la porte. Il a tout naturellement décidé de porter plainte.
Réagir à cette nouvelle forme de banditisme : c'est la mission de Gilles Porte. Investigateur en cybercriminalité à la sureté départementale du Puy-de-Dôme, il reconnaît que les attaques de petites entreprises comme celle d'André se multiplient.
« Depuis un an ou deux, on a des escrocs qui sont capables de s’adapter à la taille des entreprises. Les très petites entreprises sont souvent bien moins protégées au niveau des systèmes d’exploitation et des antivirus (…) et n’ont pas de service informatique ».
Pour monter leur arnaque, les hackeurs pratiquent la technique de l'hameçonnage. Ils envoient des milliers de mails, jusqu'à ce qu'une proie leur ouvre la porte.
« L’arrivée de ce logiciel malveillant est très souvent due à un mauvais clic ou des pièces jointes que les personnes ouvrent, des fausses pièces jointes qui se font passer pour des factures, des devis. C’est par ce biais-là que le virus rentre» explique Adrien Caglini, informaticien.
Une fois le système infesté, impossible de récupérer ses données. Et sans son logiciel métier, André ne peut plus travailler.