Netflix fête ses 10 ans en France et un des derniers vidéoclubs de l'Hexagone n’a pas dit son dernier mot. Ce résistant au règne des plateformes se trouve près de Clermont-Ferrand. Le secret de sa longévité tient en un mot : la passion.
A Cournon-d'Auvergne, près de Clermont-Ferrand, en poussant la porte de ce vidéoclub, le deuxième plus ancien de France, le client vient chercher un film. Et bien plus encore. “Ce sont des gens qui regardent les films avant de les distribuer et cela fait l’attrait d’un vidéoclub. On peut discuter avec des gens qui peuvent parler du produit qu’ils vont vous vendre ou vous louer” explique Patrice Audibert, client fidèle.
Se différencier des plateformes de streaming
Bien loin des 20 000 vidéoclubs de la grande époque, ils ne sont plus qu'une dizaine à résister dans le pays. Fragilisé par l'arrivée d'Internet puis des plateformes de streaming, le vidéoclub auvergnat a dû se réinventer. La recette : produits dérivés, catalogue de titres pléthorique et tarifs très concurrentiels. Michel Thiery, associé chez Flash Vidéo, souligne : “Il y a vraiment une différence de prix entre ce que l’on peut prendre sur Internet et ici, avec le conseil, avec le fait de pouvoir le prendre sur plusieurs jours et de le voir plusieurs fois en ne payant qu’une seule fois”.
Un côté nostalgique
Après avoir été simple employé, Yanik Prière a repris les manettes de l’établissement il y a près de 15 ans. Il écrit depuis le scénario de cette success story. Le directeur de Flash Vidéo raconte : “Quand les gens passent devant la boutique, ils s’arrêtent devant la vitrine en se disant que ça existe encore. Ils rentrent, découvrent le magasin et ne s’attendent pas à ça. Ils découvrent un autre monde. Chez nous, on n’a pas forcément un arrêt dans le temps car on a évolué avec le marché. On a ce petit côté nostalgique quand on vient chercher un film. On a tout l’esprit du vidéoclub”.
Si vous ne pouvez vous rendre dans ce vidéoclub qui date de 1983, rassurez-vous, l'enseigne propose depuis peu un service de location par voie postale.
Propos recueillis par Mathieu Verlaine / France 3 Auvergne