Coronavirus en Auvergne : "Nous contrôlons la situation"

Le nombre de cas diagnostiqués au Coronavirus Covid-19 ne cesse d'augmenter. Mercredi 18 mars, l'Auvergne compte 52 personnes infectées réparties majoritairement dans le Puy-de-Dôme. Le professeur Laurichesse du CHU de Clermont-Ferrand assure que la situation est sous contrôle.


 

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Selon le dernier bilan de l’Agence régionale de santé publié, mercredi 18 mars, l'Auvergne Rhône-Alpes comptait 858 cas de Coronavirus Covid-19 (soit 152 cas de plus que la veille) et 27 décès (3 de plus qu'hier). En Auvergne, 52 personnes ont été diagnostiquées.

La répartition par département est la suivante :

  • Allier :  9 (+ 2) cas positifs
  • Cantal : 5 (+ 4) cas positifs
  • Haute-Loire : 7 (+0) cas positifs
  • Puy-de-Dôme : 31 (+ 5) cas positifs
 
"L’Auvergne Rhône-Alpes est variable en termes de densité. Il est vrai que du coup les chiffres sont très différents. Il sont élevés dans le Rhône par exemple (220 cas) et plus faibles dans le Puy-de-Dôme (31 cas)" explique Henri Laurichesse, chef du service des maladies infectieuses et tropicales au CHU de Clermont-Ferrand. Par comparaison, le Cantal majoritairement rural compte à ce jour 5 cas.

"Mercredi en début d'après-midi, à Clermont 2 cas ont été adressés en réanimation. Un homme d’une soixantaine d’année qui est sorti d’affaire, il est rentré chez lui. L’autre personne est toujours en réanimation, il s’agit d’un homme d’une cinquantaine d’années" ajoute-t-il. Il précise également : "Actuellement, nous avons 9 patients dans le service, les autres sont rentrés à leur domicile. Ce sont plutôt des adultes jeunes et nous avons aussi eu des enfants. Nous contrôlons la situation. Nous avons la chance d’avoir, ici, peu de cas graves".

Henri Laurichesse souligne également que personne ne peut prédire la situation dans les jours à venir. Il indique : "Nous aurons probablement  une augmentation du nombre de cas mais cela sera très variable d’une région à l’autre".

"Je pense que 15 jours de confinement ne seront pas suffisants"

"Le confinement était nécessaire. Il faut se rendre à l’évidence que tous les pays ont pris cette décision. Il faut que les gens circulent le moins possible. C’est un virus qui se transmet d’homme à homme"  rappelle le chef du service des maladies infectieuses au CHU de Clermont-Ferrand. "Je pense que 15 jours ne seront pas suffisants. Je pense que nous sommes partis pour plusieurs semaines de confinement. Avant que l’on arrive à montrer sur la courbe un infléchissement du nombre de cas, il va se passer plusieurs jours. Deux semaines me paraissent trop courtes pour inverser la tendance surtout dans les régions où il ya beaucoup de cas".

Pour limiter la circulation du virus et se protéger, les gestes barrières restent les plus efficaces :
  • se laver très régulièrement les mains avec de l’eau et du savon
  • tousser ou éternuer dans son coude
  • se moucher avec un mouchoir à usage unique qu’il faut mettre ensuite dans une poubelle
  • éviter de se serrer la main et de se faire la bise
"Ces gestes sont efficaces et sont d’autant plus importants que les patients minimes, dont les symptômes pourraient être en lien avec le coronavirus, ne sont plus prélevés car nous réservons nos forces pour les cas les plus graves. Ces patients rentrent chez eux. On leur demande de porter le masque et de protéger leur entourage" complète Henri Laurichesse.

Toutes les mesures gouvernementales visent à raréfier la circulation des personnes et de fait celle du virus.
 


Les hôpitaux se mobilisent

La situation des hôpitaux sur le territoire est très hétérogène. A Clermont-Ferrand comme partout, les hôpitaux se mobilisent au prix d’une réorganisation forte.
"Le grand Est, Paris, l’Alsace souffrent. Ici, Lyon a pas mal de cas. Clermont-Ferrand en a moins avec peu de cas graves. C'est tellement variable géographiquement." précise Henri Laurichesse.

"Le CHU de Clermont est en ordre de marche. Nous organisons les services dédiés pour recevoir les patients comme le service des maladies infectieuses et le service de post-urgence. Nous pouvons libérer 60 lits facilement, plus les 100 lits de réanimation". Il rajoute : "Le personnel clermontois n’est pas infecté. C'est important de le souligner. Les masques nous arrivent enfin. Il a un effort de formation dans les services pour que le personnel se protège et ne soit pas contaminé. Le personnel respecte les recommandations en vigueur".

Face au Coronavirus, les chercheurs et les scientifiques se mobilisent. Tous essaient de trouver un remède, voire même un vaccin. "C’est long d’inventer un nouvel anti-viral. On se sert des épidémies antérieures et des précédents tests. Pour montrer l’efficacité d’un anti-viral il faut faire des essais cliniques. Nous ne pouvons pas utiliser chez l’homme des molécules qui sortent de nulle part. C'est long. Le vaccin n’est pas pour demain" conclut Henri Laurichesse.
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