Edouard Philippe a annoncé vendredi 27 mars la prolongation du confinement dû au coronavirus COVID 19 de deux semaines. Une décision saluée par le chef de service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Clermont-Ferrand, le Pr Henri Laurichesse.
Vendredi 27 mars, le Premier Ministre Edouard Philippe a annoncé la prolongation du confinement dû au coronavirus COVID 19 jusqu’au 15 avril au moins. Le Premier Ministre a également annoncé qu'il pourrait être à nouveau prolongé, « si et seulement si la situation sanitaire l'exige », a-t-il précisé. « Il est clair que nous ne sommes qu'au début de la vague épidémique », a-t-il expliqué en soulignant que « les mêmes règles continueront à s'appliquer. » Mardi 24 mars, le Conseil scientifique avait recommandé un confinement de six semaines, à compter de sa mise en œuvre, le 17 mars dernier.
Le Pr Henri Laurichesse, le chef de service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Clermont-Ferrand, salue la décision du Premier Ministre. Il explique : « La prolongation est souhaitable. Deux semaines de confinement c’est trop court. L’incubation virale est plus longue que la grippe. Cela peut aller de 4 à 6 jours jusqu’à 14 jours. Deux semaines de confinement auraient été insuffisantes pour mesurer la transmission du virus. Jusqu’à fin avril, ce serait une sage décision ».Jusqu’à fin avril, ce serait une sage décision
Le médecin ajoute : « C’est une décision nécessaire si on veut réduire le nombre de cas. On a privilégié un choix sanitaire plutôt qu’une décision économique. Ce n’est pas une décision neutre pour l’activité du pays. Il faut surveiller les enfants, les personnes âgées. C’est une nécessité pour éviter de mettre les hôpitaux à genoux. On voit le désastre en Italie, en Espagne et demain aux USA. On n’avait pas le choix. L’infection n’est pas aussi bégnine que l’on pensait ».Eviter de mettre les hôpitaux à genoux