En raison de l'épidémie de coronavirus COVID 19, comme partout en France, les 600 églises du diocèse de Clermont dans le Puy-de-Dôme sont invitées à faire sonner leurs cloches, mercredi 25 mars, à 19h30. Un symbole de fraternité, d'espoir et de remerciement au personnel soignant.
En raison de l’épidémie de coronavirus COVID 19, les évêques de France souhaitent faire sonner, mercredi 25 mars, toutes les cloches des églises. A Clermont-Ferrand comme partout en France, elles retentiront à 19h30 pour une durée de 10 minutes. Elles seront suivies, à 20 heures, par les traditionnels applaudissements en soutien aux soignants.
"C’est une façon d’exprimer le soutien de l’Eglise à la Nation touchée par cette pandémie, pour manifester la fraternité et l’espoir, mais aussi pour remercier le personnel soignant" explique le père Bernard Lochet, vicaire général du diocèse de Clermont qui compte 600 églises dans le Puy-de-Dôme. Puis il ajoute : "C’est également le jour de la fête de l’Annonciation, une fête joyeuse et importante".
Oui à la solidarité, oui au partage, oui à cette lutte nécessaire, oui au confinement pour stopper la maladie
Pour les Catholiques, le 25 mars correspond au jour de la visite de l’archange Gabriel, à Marie, pour lui annoncer qu’elle sera mère et qu’elle enfantera 9 mois plus tard Jésus. Bernard Lochet souligne : "Marie dit oui au Seigneur. C’est l’occasion pour nous de dire : oui à la solidarité, oui au partage, oui à cette lutte nécessaire, oui au confinement pour stopper la maladie".
Depuis le Moyen-âge, il est de tradition de faire sonner les cloches pour les évènements heureux et malheureux. Elles vont donc retentir pour la lutte contre le Covid 19 et le confinement qui font désormais partie de notre existence.
Les évêques invitent également la population, croyante ou non, à allumer une bougie aux fenêtres des logements en "signe d’espérance".
"Ensemble pour lutter contre la maladie"
Ce confinement intervient en plein Carême. "Lorsque les cloches sonnent ensemble, cela nous permet de nous dire que nous ne nous oublions pas les uns et les autres même si nous ne nous voyons pas physiquement. Nous gardons un lien. C’est une façon de nous dire que nous sommes ensemble pour lutter contre la maladie" ajoute le père Bernard Lochet.Vendredi 27 mars, le Pape François présidera un temps de prière sur le parvis de la basilique Saint-Pierre. Il donnera également la bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde). D’ordinaire cette bénédiction est prononcée à Noël, à Pâques et lors de l’élection d’un nouveau Souverain pontife.
Avec l’épidémie, la période de Pâques est bouleversée. "Le Carême, c’est l’attente de Pâques et de la résurrection du Christ. C’est un temps où l’on jeûne. On mange moins et on fait attention à ce que l’on fait. Le confinement permet de prendre du recul" souligne-t-il.
Profiter du confinement pour se recentrer sur l’essentiel
Ces semaines de confinement amènent la population à se poser, à réfléchir et même à se recentrer. "Il faut profiter de ce temps pour approfondir le sens de l’existence. Il faut aussi réaliser la chance que nous avons d’être dans un pays qui offre de nombreuses possibilités. De nombreux endroits dans le monde n’offrent pas tout cela. Il faut aller plus loin que le superficiel des choses et apprécier ce que nous avons" souligne Bernard Lochet.Nombreux se demandent ce que ces semaines de confinement vont changer. D’un point de vue global, à l’échelle du pays mais aussi d’un point de vue personnel. "Nous avons la consommation facile, tout n’est pas à remettre en question, mais on peut réfléchir à la Terre, à sa protection et à l’écologie. Qu’est-ce qui compte vraiment pour nous? Mais aussi quelles sont les vraies valeurs? La vie, la famille, les enfants, les proches … voilà des choses importantes" ajoute-t-il.
Le vicaire général du diocèse de Clermont conclut en disant : "On dit souvent qu’il a un avant et un après dans une crise ou une épreuve. On vivra sûrement différemment. Cela peut nous aider à donner du sens à ce qui compte vraiment".