Coronavirus. Puy-de-Dôme : quand la population dit merci tous les soirs à 20h aux soignants

Depuis l’épidémie de coronavirus COVID 19, de plus en plus de Français applaudissent les soignants depuis leur balcon ou leur fenêtre tous les soirs à 20 heures. Une action de soutien qui est devenue un rituel pour certains habitants du Puy-de-Dôme.
 

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Applaudir depuis son balcon ou sa fenêtre, à 20 heures précises. Un rituel adopté par de nombreux Français depuis l’épidémie de coronavirus COVID 19, notamment à Clermont-Ferrand.


Ce geste symbolique exprime le soutien et la reconnaissance des citoyens envers les personnels soignants, mobilisés en première ligne contre l’épidémie. Ainsi, Aurélie Verrier est la seule dans son quartier à Pionsat dans le Puy-de-Dôme, à applaudir chaque soir. Elle explique : « J'applaudis tous les soirs pour encourager et féliciter des personnes soignantes, infirmière, médecin, ambulancier, pompier et toutes les autres personnes comme les livreurs et les caissières. Je me dois de le faire, je suis moi-même caissière et je ne peux pas travailler car je suis obligée de rester à la maison pour mes enfants. C'est la seule façon de pouvoir les soutenir de tout cœur ».
Ces applaudissements réguliers ont ému certains Clermontois. Isabelle Boufferet s'exprime sur Twitter : "Est-ce que je suis la seule cruche à être émue aux larmes en écoutant ces applaudissements ?". 

Des cloches qui sonnent 

Mercredi 25 mars, les cloches de plusieurs communes vont retentir afin de soutenir aussi le personnel soignant. Ainsi, à Châtel-Guyon, dans le Puy-de-Dôme, à 19h30, on pourra entendre les cloches sonner.
 

Ces applaudissements nous font chaud au coeur

Cette action de solidarité apporte du réconfort à Nathalie Chabrat, infirmière libérale à Gerzat. Elle explique : « Nous ne sommes pas les plus à plaindre. Mais nous sentir encouragés nous fait toujours plaisir. Nous ne sommes pas en réa ni au CHU. Ces applaudissements nous font chaud au cœur. Cela nous fait plaisir. Ce serait encore mieux si les gens respectaient le confinement : je n’ai jamais vu autant de joggers courir » regrette-t-elle.

Un rituel qui fait du bien

Une infirmière libérale de Romagnat, dans le Puy-de-Dôme, est elle aussi partagée. Elle confie : "Pour être honnête, j'ai ressenti un peu de colère au début en voyant ces gens applaudir à leur balcon, alors qu'il y avait beaucoup de monde dans les rues. J'avais envie de leur dire de rester chez eux plutôt que d'applaudir. Finalement, ça fait du bien de se sentit entourés, soutenus". Elle poursuit : "Je pense que c'est un moyen pour les gens de se retrouver, de rompre l'isolement. Il y a bien sûr le motif de soutien au personnel soignant mais maintenant c'est ritualisé. Cela fait un coup de boost au moral".
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