Lundi 3 octobre, une nouvelle campagne de vaccination débute en Auvergne, destinée aux personnes les plus fragiles face au Covid 19. Le vaccin cible désormais 2 types de variants. Voici ce que vous devez savoir.
Une nouvelle campagne de vaccination contre le Covid 19 a débuté lundi 3 octobre en Auvergne. Selon le docteur Anne-Marie Durand, directrice de la santé publique de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, il ne s’agit pas vraiment d’une campagne qui tranche radicalement avec les précédentes : “Elle vient en complément, c'est la campagne dite automnale. Elle vise à renforcer l'immunité, notamment des plus fragiles, quel que soit le nombre de doses de rappels qui ont été faites.” Elle vise à porter à deux le nombre de doses de rappel pour les publics concernés, mais pas seulement : “Même ceux qui ont eu 2 doses, dès lors que le délai entre ces doses et cette nouvelle campagne est, soit de 3 mois pour les plus âgés, soit de 6 mois pour les plus de 60 ans, peuvent faire cette campagne. Elle est fortement recommandée pour renforcer l'immunité de ces personnes”, précise le docteur Durand.
Pour qui ?
Les 2 vaccins proposés, Pfizer et Moderna, sont bivalents, c'est à dire qu'ils couvrent 2 variants, alors que les précédents ne couvraient qu'un seul variant. Ils vont permettre de renforcer l'immunité pour l'ensemble des virus circulants les plus fréquents. La cible : les personnes de plus de 60 ans, qui présentent des comorbidités ou qui ont une immunodépression ainsi que les femmes enceintes, “qui ont une fragilité spécifique”, indique Anne-Marie Durand. “Ils seront vaccinés en priorité, ainsi que les personnes qui sont au contact de ces personnes fragiles, au premier rang desquels les soignants, que ce soit en hôpital ou en établissement pour personnes âgées. Bien évidemment, la campagne pourrait être accessible aux personnes qui ne sont pas dans cette cible, mais la cible est prioritaire”, ajoute-t-elle.
Quels effets secondaires ?
Les effets secondaires sont les mêmes que précédemment, des effets secondaires “de faible gravité” selon le docteur Durand : “des réactions immédiates avec température ou courbatures dans les heures qui suivent la vaccination. On a pu noter quelques effets secondaires plus importants, mais qui sont vraiment rares par rapport à l'intérêt de la vaccination elle-même et à la protection qu'elle accorde.”
Où se faire vacciner ?
Ces vaccins seront administrés chez les professionnels de santé habilités qui souhaitent vacciner, précise-t-elle : “On n'a pas prévu de réouvrir le centre de vaccination spécifique. La vaccination va reposer sur le droit commun, avec des commandes qui vont arriver dans les officines et chez l'ensemble des professionnels de de santé qui sont en capacité de faire et autorisés à faire.” Il s’agit des médecins libéraux, des pharmaciens, des infirmiers et des sage-femmes. Ils peuvent prescrire cette vaccination pour leur patientèle. C'est donc auprès d'eux qu'il faut se renseigner pour prendre rendez-vous.
Le taux d'incidence augmente relativement vite : il y a quelques semaines, il se situait en-dessous de 200 au niveau de la région Auvergne-Rhône-Alpes. “On est à 544 actuellement pour 5000 habitants avec une un niveau français qui est à 459, donc un taux plus élevé que la moyenne nationale, avec notamment un impact relativement important sur les départements d'ex-Auvergne”, indique Anne-Marie Durand. L'approvisionnement va se faire régulièrement et devra permettre de répondre à la demande sur les semaines qui viennent. “On va mener également la campagne de vaccination antigrippale à compter du 18 octobre.” Elle rappelle qu’il est possible de “faire concomitamment” les 2 vaccinations.