Covid : en Auvergne, hausse du nombre de contaminations

Le Covid repart de plus belle en Auvergne, en particulier dans le Cantal et la Haute-Loire, où les taux d’incidence sont les plus élevés. Dans certains laboratoires, les taux de positivité ont augmenté de 25%.

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L’épidémie de Covid-19 semble reprendre depuis la rentrée, début septembre, en Auvergne. L'augmentation du nombre de cas est générale sur l'ensemble du pays. L’Auvergne ne fait pas exception, avec les mêmes niveaux d'incidence que dans les autres régions : “Au sein de la région, tous les départements sont touchés. Peut-être un peu plus dans les départements de l'ex Auvergne, notamment le Cantal ou la Haute-Loire où les niveaux d'incidences sont les plus élevés aujourd'hui”, explique Philippe Pépin, épidémiologiste de la cellule régionale de Santé Publique France à Clermont-Ferrand. Il ajoute : “Je ne suis pas sûr qu'on puisse parler d'une 8e vague, mais c'est vrai que le nombre de nouveaux cas détectés était à la baisse depuis juillet. Depuis 8 ou 10 jours, il augmente de façon très conséquente. On est sur des taux de croissance de 50% d’une semaine sur l'autre, c'est assez important. “ 

Une hausse des cas chez les jeunes

Cette progression est constatée chez les jeunes en âge d’être scolarisés, entre 0 et 20 ans. “On peut lier ça à la rentrée scolaire. Cela progresse chez les jeunes adultes aussi qui sont sans doute les parents de ces enfants simplement. On peut imaginer un effet rentrée des classes, et globalement pour tout le monde, avec la reprise de début septembre”, affirme Philippe Pépin. Cependant, cette hausse ne semble pas répercutée dans les hôpitaux : "Le côté positif, si on peut dire, c'est que pour l'instant il n'y a pas d'incidence sur les hospitalisations qui n'augmentent pas. On sait qu'il y a toujours un décalage de 10 à 15 jours entre l'augmentation de l'incidence et l'augmentation des hospitalisations. On pourrait donc voir une petite augmentation. Ce n'est pas non plus certain car le virus qui circule en ce moment est Omicron. Il circule depuis à peu près un an maintenant et on y est un peu habitués. Beaucoup de gens ont déjà été en contact avec ce virus. Les gens sont aussi vaccinés et donc on peut espérer qu'il n'y ait pas autant de cas graves que ce qu'on a pu voir dans les années précédentes et donc pas autant d'hospitalisations”, indique Philippe Pépin. 

La hausse devrait se poursuivre

Il regrette malgré tout le faible succès de la campagne de vaccination de la 4ème dose, pour les plus fragiles : “Les gens sont relativement bien vaccinés avec 3 doses. Après, il y a une campagne qui demande de revacciner les personnes âgées de plus de 60 ans, les personnes fragiles, les personnes qui sont en contact avec des personnes âgées ou fragiles. Pour l'instant la proportion de personnes qui devraient être vaccinées n’est pas tout à fait celle qu'on espérait. Par exemple, chez les personnes en EHPAD qui seraient les plus susceptibles d'être atteintes de formes graves, on serait à peu près sur l'ordre de 50% de vaccinées. C'est bien en-deçà de ce qu'il faudrait.” Philippe Pépin affirme également que cette hausse de la transmission devrait continuer dans les jours voire les semaines qui viennent : “Il y a un indicateur qui est assez suivi que les gens connaissent bien maintenant, ce qu'on appelle le taux de reproduction de la maladie, en quelque sorte. Cet indicateur, quand il est supérieur à 1, ça veut dire qu'une personne va contaminer plus d’une autre personne et donc que la maladie progresse. Cet indicateur étant supérieur à 1, le nombre de cas devrait continuer de progresser dans les jours qui viennent, la tendance devrait se poursuivre.” 

De 15 à 25% des tests positifs

Les laboratoires, comme GenBio dans le Puy-de-Dôme, sont aux premières loges pour constater la hausse des cas positifs : “Il y a une augmentation du nombre de tests depuis une semaine d'environ 20%. Enfin, depuis la rentrée, il y a une augmentation chaque semaine de 25% du nombre de tests réalisés. Au niveau de l'incidence, on a aussi une augmentation de l'incidence et du nombre de tests positifs. On est passé de 15 à 25% de nos tests positifs”, alerte Thomas Duret, directeur général. Il nuance cependant : “Ce sont des chiffres qui sont très hauts parce que les patients viennent confirmer plus que dépister par PCR ou test antigénique. Cela fait 2 ans que l’on sait qu'il faut tester, tracer et isoler. Les patients qui viennent ont souvent réalisé des autotests ou des tests d'orientation chez eux et ils viennent confirmer par un test diagnostic au labo.” 

Le variant B.5 majoritaire

Lui aussi constate cette hausse chez les plus jeunes : "On est plus sur les 0-20 ans, avec une augmentation nette chez les jeunes, liée à la rentrée effectivement. Il y a 2 mutations qui sont présentent et qui correspondent au variant majoritaire en France, le B.5. On fait aussi un test de séquençage une fois par semaine, sur les directives de Santé Publique France. On a presque 99% de B.5 mais on trouve aussi quelques autres variants qui sont à l'étude au niveau national, notamment le BA4.6 et le B2.75”, précise Thomas Duret. Dans les 35 laboratoires du groupe, 1 500 tests par jour sont réalisés, contre 500 à 1 000 dans l'été. “Sur les origines des contaminations, le milieu scolaire revient fréquemment. On a beaucoup plus d'enfants en bas âge notamment et donc des contaminations des frères et sœurs et des parents en cascade.” Lui, voit dans cette hausse les signes d’une 8ème vague. “On voit une remontée de la courbe. C’est le signe d'une vague, après son ampleur et son intensité, c'est difficile de le dire aujourd'hui étant donné qu'il y a quand même un niveau d'immunité dans la population assez important”. S’il y a peu de de primo contaminations et donc une bonne immunité chez les patients positifs, il recommande malgré tout de redoubler de vigilance et de respecter scrupuleusement les gestes barrières.  

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