La mort d’un jeune joueur de rugby après un match disputé le 19 mai dernier à Billom dans le Puy-de-Dôme pourrait déboucher sur un classement sans suite dit le procureur de la République de Clermont-Ferrand vendredi 21 septembre.
Le décès du jeune joueur de l’Entente Blanzat-Chateaugay était intervenu à son domicile le 20 mai au lendemain d’un match sur le terrain de Billom dans le Puy-de-Dôme. La veille il avait subi un choc à la tête alors qu’il plaquait un adversaire. Sans qu’il y ait eu de perte de connaissance et par précaution, il avait dû quitter le terrain.
L’enquête des gendarmes avait mis en lumière qu’il avait joué la veille (le 18 mai) un match universitaire et qu’il avait reçu un coup au ventre, à priori sans lien avec le décès. Le procureur de la République Eric Maillaud attend le rapport d’un expert sur la façon dont le premier choc a été appréhendé sur le plan médical et envisage "de classer l’affaire sans suite".
Et d’ici là, il veut mettre à profit cette enquête pour sensibiliser à sa manière le monde du rugby en demandant à la Fédération un rapport "pour qu’un regard extérieur au dossier se plonge sur l’action des dirigeants (partout en France), voir comment on est attentif au bien-être des jeunes joueurs, si les directives de la Fédération en la matière sont des conseils ou sont impératifs", notamment le fait de jouer deux matchs en moins de 72 heures. En transmettant son dossier final à la FFR, il espère s’inscrire dans une démarche d’information et sensibilisation plutôt que de sanction en présence d’un tel drame sportif.