Quels sont les métiers qui recrutent en Auvergne-Rhône-Alpes ? Le métier d’aide à domicile en fait partie. Missions, salaire et évolution : on vous dit tout sur cette profession.
Vous êtes en recherche d'emploi ou vous vous interrogez sur votre orientation, nous vous aidons à faire votre choix parmi les métiers qui recrutent en Auvergne-Rhône-Alpes. Dans la région, en 2022, le métier d’aide à domicile fait partie des professions qui recrutent le plus, selon Pôle Emploi, avec 18 180 offres, soit 83 % des offres durables.
Description du métier
L’aide à domicile se déplace pour assister, dans les tâches matérielles de la vie quotidienne, des personnes en difficulté ponctuelle ou permanente : accidentés, malades, femmes enceintes, mères de famille, personnes âgées… Elle prend en charge tout ou une partie des tâches d’entretien au domicile de la personne assistée : ce peut être du petit ménage, de la lessive, du repassage ou de la petite couture par exemple. L’aide à domicile peut aussi avoir à préparer des repas, à répondre au téléphone, à faire fonctionner des appareils ménagers et aider éventuellement à la toilette. Il peut aussi s’agir de faire les courses, d’aller chercher un enfant à l’école ou d’accompagner la personne dans ses déplacements. L’employé à domicile peut aussi aider à effectuer des démarches administratives. Son travail s’effectue seul, au domicile de la personne ou de la famille. Le permis de conduire est quasiment indispensable, car le métier implique de nombreux déplacements. L’aide à domicile travaille rarement à temps plein et ses horaires sont concentrés à certains moments de la journée : repas, lever, coucher, sortie des classes… Il est fréquent de travailler le dimanche ou un jour férié, moyennant compensations (prime ou heures de récupération).
Etudes et formation
Le métier est accessible sans diplôme. Certains diplômes professionnels permettent d’exercer dans le domaine des services à la personne et surtout d'y évoluer.
Exemples de formations :
Niveau CAP
• CAP AEPE - Accompagnant éducatif petite enfance
• CAP assistant technique en milieu familial et collectif
• CAPA services aux personnes et vente en espace rural
• MC (mention complémentaire) aide à domicile (1 an après CAP ou CAPA)
• CPJEPS AAVQ - certificat professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport mention animateur d’activités et de vie quotidienne (niveau CAP)
Niveau Bac
• Bac pro ASSP - accompagnement, soins et services à la personne
• DEAES - diplôme d'Etat accompagnant éducatif et social
• DETISF- diplôme d'Etat technicien d’intervention sociale et familiale
Ces trois derniers diplômes permettent de progresser en termes de responsabilité.
Il y a une possibilité de passer dans le cadre de la formation continue, le TP (titre professionnel) assistant de vie dépendance.
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Salaire
Les salaires sont variables selon la qualification, mais toujours modestes : du Smic horaire, 9,53 € à 13,90 € de l’heure environ, si l’aide à domicile est titulaire du diplôme de TISF, (technicien en intervention sociale et familiale).
Un exemple d’entreprise qui recrute
BVAD (Bien vivre à domicile) est un service d’aide à domicile qui fait partie de la fédération Adédom. L’entreprise est située sur le département de l’Allier, avec un peu moins de 150 salariés. Le siège est à Yzeure, près de Moulins, avec un établissement à Montluçon. Son cœur de métier est l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie à domicile, pour qu’elles puissent y rester le plus longtemps possible. Ce sont des personnes âgées ou en situation de handicap. Sandrine Cervantés, directrice de BVAD, explique : « Nous sommes à la recherche d’aides à domicile pour aujourd’hui ou pour demain. Actuellement, nous sommes en lien avec Pôle Emploi et le Greta pour nous adresser à des personnes sans formation, pour les former à Montluçon et les embaucher ensuite. C’est un métier qui est très méconnu. On le confond souvent avec le métier d’aide-ménagère, pour lequel il n’y a pas de compétences particulières ». La directrice décrit le profil idéal : « On recherche des personnes qui aiment le relationnel, qui ont de l’empathie. Il faut une grande maturité humaine, être autonome et responsable. C’est un métier qui demande aussi une grande adaptation, une connaissance générale des pathologies et de la technicité ». Sandrine Cervantés indique : « On cherche 10 à 15 salariés dans l’année, à Moulins et Montluçon, comme dans les secteurs ruraux. On a du mal à recruter car c’est un métier qui manque encore de reconnaissance ». Elle évoque la question du salaire : « La rémunération peut être différente. On peut former les candidats. On part du SMIC, soit 1 709 euros but mensuels. Une personne diplômée et expérimentée peut dépasser les 2 000 euros brut mensuels ».
Avec un supplément de formation, il est possible de progresser dans le cadre des services à la personne ou des métiers sociaux : auxiliaire de vie sociale (AVS), aide médico-psychologique (AMP), aide-soignant ou technicien de l’intervention sociale et familiale (TISF), moniteur-éducateur. Passer un bac pro (accompagnement, soins, et services à la personne ; service de proximité et vie locale ; service aux personnes et aux territoires) ouvre des possibilités d'encadrement d'équipe.
