Environnement. On vous explique pourquoi on a sorti les gros moyens pour sauvegarder cette zone humide

Dans le Puy-de-Dôme, le lac d’Aydat, possède depuis 2012 une station d’épuration naturelle : une zone humide. Elle filtre les eaux d’une rivière qui se jette dans le plus grand lac d’Auvergne. Cet espace naturel fait l’objet d’une restauration partielle cette année.

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Sur le bord du lac d’Aydat, dans le Puy-de-Dôme, au milieu d’une partie de la zone humide fraîchement fauchée, une curieuse machine flotte sur les mares. “On va enlever la vase qui est sur les bassins. On a d’abord enlevé les végétaux dans lesquels s’amusent les canards” indique Aurélien Mathevon, technicien rivières au Syndicat mixte des vallées de la Veyre et de l’Auzon (SMVVA). En 12 ans, la végétation a poussé. Les débris végétaux tombés dans l’eau ont pourri, pour donner de l’humus et de la vase. Le grand filtre à eau du lac, de 2 hectares et demi, s’est petit à petit bouché. Aurélien Mathevon explique : “On se rend compte que nos mares sont en train de se combler. On commence à avoir de la végétation en surface. On pourrait croire qu’on a une pelouse sur la mare et qu’on pourrait marcher. Cela serait un sacré piège. On voudrait retrouver de la surface en eau, environ 1 m de profondeur pour avoir les objectifs d’une mare : avoir de l’eau en surface, accueillir de la biodiversité pour les grenouilles, les libellules, les canards et les oiseaux en général. Ils aiment bien avoir des eaux de surface. On veut vider des matières qui se sont accumulées depuis des années mais aussi descendre la strate végétation pour que le milieu ne se ferme pas trop et qu’une forêt ne s’installe”. 

Des algues et des cyanobactéries qui prolifèrent

Cette biodiversité est le signe de la bonne santé de la zone humide. Beaucoup de surface en eau est l’assurance d’un piégeage efficace, par la végétation, de l’azote et du phosphore apporté jusqu’au lac par la rivière Veyre. Elisabeth Saillard, chargée de mission au SMVVA, souligne : “En quantité excessive, ils deviennent problématiques car ce sont des nutriments. Plus il y en a, plus il va y avoir de nourriture pour la végétation. Cela entraîne de la prolifération d’algues ou de cyanobactéries. L’idée est de porter par ces travaux un coup de rajeunissement de la zone humide pour maintenir ses fonctionnalités, épurer les eaux de la rivière Veyre avant leur entrée dans le lac d’Aydat”.  

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Dans le Puy-de-Dôme, le lac d’Aydat, possède depuis 2012 une station d’épuration naturelle : une zone humide. Elle filtre les eaux d’une rivière qui se jette dans le plus grand lac d’Auvergne. Cet espace naturel fait l’objet d’une restauration partielle cette année. Mais comment fonctionne cette zone humide ? On vous explique tout. ©P. Franco / R. Ho-A-Chuck / P. Raclet
Des travaux en deux étapes  

La restauration de la zone humide se fait en deux temps. Aujourd’hui, la moitié sud. La zone nord, dans quelques années. Aurélien Mathevon poursuit : “On ne veut pas intervenir sur la totalité de la zone humide pour ne pas perturber l’intégralité de cette zone. On veut laisser un cœur de vie, un cœur de biodiversité pour que la suite puisse se redévelopper naturellement. Notre projet est mené de manière raisonnée et douce car on effectue des travaux en environnement”.  La vase retirée de la zone humide, riche en nutriments, va sécher, avant d’être utilisée pour enrichir du compost. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. 

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