L’artiste clermontoise, Justine Emard a été sélectionnée pour la direction artistique de l'exposition permanente du Pavillon France lors de l’Exposition universelle de 2025, à Osaka (Japon). “Une fierté” pour l’ancienne étudiante aux Beaux-Arts de Clermont-Ferrand.
Entre Clermont-Ferrand et le Japon, il n’y a qu’un pas. En tout cas pour Justine Emard. L’artiste clermontoise a été choisie pour imaginer le parcours scénographique permanent du Pavillon France à l’Exposition universelle de 2025, à Osaka, au Japon. Elle raconte sa sélection : “C’était un challenge que j’avais envie de relever. Nous avons passé les concours avec mes partenaires et nous avons été sélectionnés. Je suis très heureuse de pouvoir faire partie de cette aventure”.
Une Clermontoise au Japon
Paris, Londres, Dublin, Tokyo,.. Malgré ses nombreux déplacements à l’étranger, l’ancienne étudiante de l’école des Beaux-Arts de Clermont-Ferrand essaie de toujours garder un lien avec la capitale auvergnate : “Je reviens souvent donner des interventions ou faire des workshops. C’est important de pouvoir parler aux nouvelles générations et de partager mon expérience”. Une fierté made in Clermont-Ferrand dont s’est réjoui le maire socialiste, Olivier Bianchi dans un tweet, dès l’annonce de sa sélection.
Après ses études, Justine Emard s'installe à Paris. L’artiste a vite eu une appétence pour l’international et crée très rapidement des liens avec l’art japonais. “En 2017, j’ai été en résidence au Japon. J’ai pu ainsi acquérir une assez grande expertise du pays. J’y suis allée une quinzaine de fois pour des expositions notamment. Je pense que c’est qui a pu plaire dans mon profil : ma capacité à pouvoir travailler avec le monde japonais”.
Intelligence artificielle et nouvelles technologies
L’artiste aime explorer les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie. Elle en a fait son axe de travail artistique. Elle indique : “Je m'intéresse à tous les rapports entre les êtres humains et la technologie. Tout m'intrigue, que ce soit la programmation, l’intelligence artificielle, la robotique, les neurosciences. Dans mon travail, il y a une dimension artistique à laquelle j’essaie d’intégrer ce milieu de la technologie. Et je le fais, à travers de nombreuses collaborations, notamment avec des laboratoires scientifiques”. À travers son projet artistique qu'elle présentera à l'autre bout de la planète, l’artiste clermontoise se donne un défi : “Je veux pouvoir montrer comment l’art peut être vecteur d’idées très fortes. Je pense que l’art est vecteur de grandes choses. C’est aussi ça qui fera notre spécificité là-bas”.
Offrir une expérience poétique
Même si le projet est tenu secret jusqu’au dévoilement officiel, Justine Emard nous esquisse tout de même ses ambitions pour cette Exposition universelle.”On veut procurer une expérience sensible, poétique qui sera aussi un engagement pour l’humain et pour les défis qui seront en face de nous, révèle l'artiste. On conçoit cette exposition comme une expérience à part entière. L'objectif est d’emmener les gens vers des pistes de réflexion. C’est aussi cela le but de l’exposition universelle : de faire rêver les gens mais aussi de leur faire prendre conscience de tous les défis qui sont en face de nous. Je ne peux pas en dire plus sur le projet. Je veux laisser une part de mystère”.
Mystère donc ! Justine Emard nous donne rendez-vous courant 2024 pour mettre fin au suspens.