FAIT DIVERS. Des locaux des Restos du Cœur à nouveau cambriolés

Dans la nuit de vendredi à samedi 25 février, des locaux des Restos du Cœur du Puy-de-Dôme ont à nouveau été cambriolés. Même si le préjudice est relativement faible, il s’agit d’un « coup au moral » pour les bénévoles, à quelques jours de la grande collecte nationale.

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Deux ordinateurs portables et de la nourriture. C’est le butin avec lequel sont repartis le ou les voleurs qui ont cambriolé les locaux des Restos du Cœur de Clermont-Ferrand, dans la nuit de vendredi à samedi 25 février. Bruno Riche, président départemental de l’association, raconte : « Ce matin, à l’ouverture de notre centre de Goumy, on a découvert que la porte avait été forcée. Les locaux du siège, notamment au premier étage, ont été visités. Il nous manquait deux ordinateurs portables, dont celui de l’assistante sociale. Un peu de nourriture a été emporté, en faible quantité. Les voleurs ne sont même pas allés jusqu’à notre local de stock ». Un précédent cambriolage avait eu lieu fin octobre 2022, dans les locaux d'Aubière, engendrant une lourde perte avec deux camions volés, ainsi qu’une quantité importante de denrées alimentaires.

"C’est dommage pour une association caritative qui essaie d’aider les autres de subir des vols comme cela"

Après ce nouveau cambriolage, Bruno Riche est amer : « Je me dis que ce n’était pas pour de la nourriture car ils n’en ont pas pris beaucoup. Ils n’ont quasiment rien pris à part les ordinateurs. Je ne sais pas trop. Je me pose beaucoup de questions. Je me dis qu’on est dans une période très compliquée. On a déjà eu un vol en fin d’année dernière et on nous avait pris de la nourriture. Là, c’est un acte gratuit. C’est dommage pour une association caritative qui essaie d’aider les autres de subir des vols comme cela ». Il ajoute : « La police scientifique est venue ce matin. Il faut que je fasse les démarches administratives pour déposer plainte ce week-end. Ces cambriolages c’est un coup au moral. On se pose la question de la société dans laquelle on vit. Des associations qui essaient de faire le bien sont cambriolées ».

Une augmentation de la précarité

Ce cambriolage intervient à quelques jours de la grande collecte nationale, les 3, 4 et 5 mars prochains. Le président départemental des Restos du Cœur a du mal à cacher son inquiétude : « On a 20% d’augmentation de fréquentation, sur 1,6 million de repas, ce qui n’est pas négligeable. On a des difficultés d’approvisionnement. On a aussi une augmentation de la fréquentation du Bus du Cœur : la semaine dernière on a fait plusieurs soirées à plus de 200 repas contre 140 habituellement. L’an passé, avec la collecte, on avait récupéré 140 tonnes. Avoir au moins la même chose cette année serait merveilleux mais dans le contexte d’inflation, des charges énergétiques, des prix des carburants, on est inquiets ». Bruno Riche rappelle l’importance de cette grande collecte nationale : « Cette collecte nous permet d’engranger un stock pour la période d’été. Il faut qu’on aide les plus démunis à avoir le minimum vital, c’est-à-dire à manger ».
Après avoir lancé un appel pour recruter des bénévoles d’un jour pour la collecte, les Restos du Cœur sollicitent la générosité des Français le week-end prochain.

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