Les fausses affirmations de Daniel Cohn-Bendit après les voeux chahutés du candidat LREM à Clermont-Ferrand

Lors d'une émission sur LCI dimanche 19 janvier, Daniel Cohn-Bendit a évoqué des violences, des bris de glace et la présence de la tête de liste La France Insoumise lors des voeux du candidat LREM Eric Faidy à Clermont-Ferrand. Mais ces affirmations sont contredites par les images et les témoins.

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Plus d’une semaine après, les voeux chahutés d’Eric Faidy, candidat LREM à Clermont-Ferrand le 11 janvier font encore parler d’eux jusque sur une chaîne nationale.

Alors qu’il intervenait sur LCI dimanche 19 janvier, Daniel Cohn-Bendit a évoqué les faits en ces mots : “Une cinquantaine, une quarantaine de LFI, CGT et la candidate LFI attaquent le siège, cassent les vitres, commencent à cogner ceux qui sont dedans, c’est ça le problème !”

Cette déclaration a provoqué la colère de Marianne Maximi, la tête de liste de la France Insoumise.
 


Marianne Maximi se dit indignée par ce qu'elle a entendu : “Ce que raconte monsieur Cohn-Bendit est totalement faux. Ca n’est pas ce qu’il s’est passé le 11 janvier. Je n’étais pas devant ce local. Ce que je trouve grave, c’est que des personnes peuvent répandre des mensonges au niveau national sans aucune contradiction des journalistes sur le plateau. Ca vise à discréditer le mouvement social contre la réforme des retraites et les opposants politiques dont je fais partie.”

Le 11 janvier, une équipe de France 3 Auvergne était présente sur place. Selon notre journaliste, le moment le plus tendu a eu lieu lorsque des manifestants qui avaient réussi à entrer à l’intérieur du local ont été éjectés énergiquement. Les images montrent une bousculade intense, mais pas d’échange de coups. En tout cas, rien qui ressemble aux manifestants qui “commencent à cogner ceux qui sont dedans” décrit par Daniel Cohn-Bendit.
   
Quant aux vitres brisées, pas de trace non plus. “Il n’y a eu aucune casse” indique notre journaliste. Les images tournées ce jour-là par notre caméra vont dans le même sens. Seule dégradation observée : des inscriptions sur les autocollants de la devanture.

S’il n’y a pas eu de violence physique, la violence verbale, elle, a bien été présente avec des invectives et des insultes. 
 

Interrogé lors de la présentation de sa liste lundi 20 janvier, Eric Faidy a confirmé cette version des faits : “Ce qu'il a dit (Daniel Cohn-Bendit NDLR) est factuellement incorrect, c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu de bris de vitre et Marianne Maximi n'était pas parmi les personnes qui manifestaient devant la permanence.” Il pointe cependant la présence d’un autre élu parmi les manifestants : “Il y avait un élu communiste de l'actuelle majorité, lequel se retrouve trois jours après sur la liste d'Olivier Bianchi. Ca n’est pas banal.”

S’il contredit la description des faits relayée par Daniel Cohn-Bendit, Eric Faidy se dit pourtant d’accord avec lui sur le fond. Le candidat LREM à la mairie de Clermont-Ferrand considère que ces accrochages sont à prendre au sérieux : “On m'attaque, on m'empêche de parler, on prend des risques avec la sécurité des personnes qui étaient chez moi. Beaucoup n'ont pas pu rentrer. On banalise tout, on se dit que ça n'est pas grave, que ça arrive souvent. Je suis scandalisé par ce qui s'est passé. On veut m'empêcher de faire campagne.” A présent, Eric Faidy indique qu'il souhaite l’apaisement.

Marianne Maximi, attend quant à elle une réaction de LCI ou de Daniel Cohn-Bendit. Sans rectificatif, elle se réserve le droit de porter plainte pour diffamation.

Daniel Cohn-Bendit, lui, n'a visiblement pas entendu son message. Lundi 20 janvier, il a repris la même anecdote sur la même antenne. Dans cette deuxième version, il parle de personnes “qui rentrent” et “qui cassent”. Une formulation plus vague, mais qui décrit toujours les faits de manière erronée.
Contacté par nos confrères de Libération pour la rubrique "CheckNews",  Daniel Cohn-Bendit a reconnu s’être "trompé" .
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