Fermeture des remontées mécaniques : à Clermont-Ferrand, coup dur pour le 3e plus gros vendeur français de skis

La fermeture des remontées mécaniques a de nombreuses conséquences économiques. A Clermont-Ferrand, l’entreprise Glisshop, 3e plus gros vendeur de skis sur Internet, est fortement impactée.

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Quand il arpente son entrepôt de l’agglomération de Clermont-Ferrand, Fréderic Morel ne peut que constater les dégâts : le stock de skis alpins ne désemplit pas. Quelque 25 000 paires de skis sont habituellement vendues chaque saison par l'entreprise auvergnate. Il faudra se contenter d'à peine la moitié cette année. Fréderic Morel, PDG de Glisshop, affirme : « Il y a toutes les paires de ski qu’on n’a pas vendues cette hiver et qu’on ne vendra pas vu que les stations sont malheureusement fermées. Nos clients, aussi bien français qu’étrangers, ne peuvent pas les utiliser. Ca va être une perte sèche sur des volumes de ski qui sont assez importants ».

De nouveaux besoins

Si 80 % des ventes sont réalisées sur Internet, dans le magasin il a fallu s'adapter aux nouveaux besoins de la clientèle imposés par la crise sanitaire et la fermeture des remontées mécaniques. Dans les rayons, le ski de randonnée a pris la place du ski alpin. « On a dû mettre les skis alpins derrière car on a moins de demandes. On a mis en avant le ski de rando et l’alpin derrière » confie Martin Kir, vendeur. Il n’y a plus de raquettes en stock et les vendeurs perçoivent un réel engouement pour le ski de fond qui devient tendance. Martin Kir précise : « Pour toutes ces pratiques qui ne demandent pas de remontées mécaniques, on a vu pas mal de gens sortir du vieux matériel du fond de la cave ou qui voulaient de rééquiper, reprendre des skis et des chaussures pour en profiter ».

Novembre en ligne de mire

Mais le chiffre d'affaires de l'entreprise est directement impacté par la chute des ventes du ski alpin. Pas moins de 60 salariés permanents sont employés sur le site clermontois de Glisshop. Le PDG de la marque souligne : « D’habitude on embauche une trentaine de saisonniers et d’intérimaires pour faire face à cette période de forte activité. Cette année, sur les 30, on n’a embauché qu’une dizaine de personnes. On espère que l’activité pourra reprendre normalement au mois de novembre. On se projette dans 8 mois car on sait que de toute façon, cet hiver, ça va être extrêmement compliqué ». Pour Fréderic Morel comme pour beaucoup de professionnels de la montagne 2021 est d’ores et déjà une année blanche.

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