Les chaudes soirées d'été arrivent, et avec elles ses pétards et feux d'artifice. À l'occasion du 14 juillet notamment, de nombreuses villes font ainsi parler la poudre, mais aussi des particuliers. Quelles règles doivent respecter ces feux, dans le Puy-de-Dôme comme ailleurs ?
Avec l'été s'ouvre la saison des feux d'artifice et des pétards. Avec les 14 juillet et 15 août, mais aussi les nombreux mariages et festivités fixés à ce moment de l'année, la saison estivale est, avec la Saint-Sylvestre, l'une des périodes où ces articles explosifs se vendent le plus. Mais si vous souhaitez célébrer dans le feu une occasion - la future victoire de la France en finale du mondial de football ? - plusieurs règles doivent être scrupuleusement respectées.
Pour tirer un feu d'artifice dans son jardin, il faut d'abord se renseigner auprès de sa commune de résidence. Elle pourrait faire partie de celles qui interdisent l'explosion de ces articles dans le ciel de leur territoire municipal. Si ce n'est pas le cas, c'est feu vert. Néanmoins, prévenir ses voisins est primordial avant d'allumer les mèches. Il faut aussi se conformer aux distances de sécurité, ne pas tirer le feu à moins de 200 mètres d'un bois et disposer de moyens d'éteindre un feu dans l'éventualité d'un début d'incendie, rappelle la Préfecture du puy-de-Dôme.
Différentes dangerosités
La vente de feux d'artifice aux particuliers est très réglementée. Selon une norme européenne, les fusées sont classées en fonction de leur dangerosité, de la catégorie F1 à F4. "Les catégories de feu autorisées à la vente au public [F1, F2, F3] sont essentiellement réservées aux personnes majeures," indique Jacky Dochez, le responsable d'Aténor Fêtes, l'un des plus gros vendeur de feux et pétards en Auvergne.Il ajoute : "Nous ne vendons pratiquement que des feux dits "automatiques" : sur ces produits, tout est prêt et il suffit d'allumer une mèche. Moins il y a de manipulation, moins il y a d'accidents." Si les règles sont respectées, "on ne risque rien" selon le professionnel, qui rappelle les consignes d'utilisation à chaque achat par un client.
La gamme interdite
La dernière gamme, F4, aux fusées plus massives et donc plus dangereuses, sont cependant interdites au public. Elles sont à destination des artificiers professionnels, mandatés par une ville ou des particuliers pour faire parler la poudre. La détention de ce matériel sans autorisation est passible d'une confiscation et d'une amende pouvant valoir jusqu'à 750 euros. L'utilisation de ces feux d'artifice, ainsi que l'allumage de feux malgré l'interdiction municipale, peut entraîner une amende de 1500€, et 3000 euros en cas de récidive.Jacky Dochez indique que son magasin propose "des gammes de 30 à 900 euros, avec une durée maximale de 7 minutes." Il ajoute : "Les communes peuvent parfois les faire durer 15, 20 ou même 30 minutes, grâce à une composition particulière créée par un artificier. Par contre, c'est un autre budget !"
Pour le moment, 56 communes du Puy-de-Dôme ont déclaré vouloir tirer un feu d'artifice pour le 14 juillet, contre 52 en 2016 et 65 en 2017.