Le port du masque n'est plus obligatoire dans le bus, les tramways, les avions et les trains depuis ce lundi 16 mai 2022. Sur la place de Jaude à Clermont-Ferrand, les réactions des passagers étaient bonnes. Mais ils sont nombreux à jouer la prudence et à le garder sur le nez.
Le bus arrive à son arrêt, place de Jaude à Clermont-Ferrand. "Masque obligatoire" affiche-t-il encore dans son écran lumineux au-dessus du pare-brise. Comme s’il avait lui-même du mal à y croire. Mais c’est bien vrai, le masque n’est plus obligatoire dans tous les transports en commun depuis ce lundi 16 mai 2022.
Et les premières réactions de passagers sont positives : « Je pense que l’épidémie est en nette diminution. Après, il faut quand même prendre des précautions », témoigne un passager devant un arrêt. « J’y suis assez favorable mais avec des précautions car lorsque nous parlons, nous postillons. » Un autre renchérit : « C’est une bonne chose car c’est quelque chose qui n’est pas agréable à porter. Après, je vais encore le porter quelques temps dans les transports en commun. »
Effectivement, dans le bus et le tram, ils sont parfois encore nombreux avec le visage couvert. « Je trouve ça bête d’abandonner le masque dans une période où le covid est encore présent», conteste plutôt un autre passager. « Je fais partie des personnes qui sont contre le passe sanitaire. Mais je pense pour autant qu’on ne doit pas oublier les gestes barrières, l’usage du gel hydroalcoolique et le port du masque. C’est une grosse erreur d’enlever le masque car il y a le risque que les personnes âgées et fragiles l’attrapent plus facilement. Il faudrait laisser le masque au moins dans les lieux à risque comme les transports en commun et les grandes surfaces. »
Dans les trains, on oscille aussi entre soulagement et inquiétude. "Le virus est toujours présent, les contaminations ont toujours lieu", explique Hervé Gontier, secrétaire régional de la CGT Cheminot. "C'est vrai que d'avoir tout ce monde sans masque, cela peut engendrer chez certains contrôleurs et certains voyageurs une petite appréhension. Mais dans l'ensemble, c'est bien vécu."
Le masque à bord des trains a parfois créé des tensions. "Il y avait des personnes qui le respectaient plus ou moins bien", continue Hervé Gontier. Les forces de l'ordre ont parfois dû intervenir. Certains contrôleurs ont utilisé leur droit de retrait. "De mémoire, la dernière en date, c'était début avril. Un Clermont-paris est resté plus de deux heures en gare de Moulins."
Du côté des établissements de santé et médico-sociaux (hôpitaux, pharmacies, centres de santé, laboratoires de biologie médicale, maisons de retraites, Ehpads...), le port du masque reste obligatoire pour les soignants, les patients et les visiteurs.