Invité de l’émission C Politique sur France 5, dimanche 30 avril, Pierre Bussière, étudiant à Clermont-Ferrand, a interpellé Florian Philippot, vice-président du FN. « Vous mentez aux gens, vous les trompez, vous les manipulez » a lancé le jeune militant de gauche.
Un Français, né en Ethiopie et ayant passé son enfance dans un petit village rural du Puy-de-Dôme. C’est ainsi que Pierre Bussière, étudiant à Clermont-Ferrand s’est présenté à Florian Philippot, vice-président du FN. Invité à débattre sur le plateau de l’émission C Politique sur France 5, dimanche 30 avril, le jeune militant de gauche a souhaité exprimer « toute la colère » que lui inspire le Front National.
« Au fond, vous avez toujours la même stratégie » a expliqué l’étudiant auvergnat : « Trouver coûte que coûte des coupables, des responsables, des boucs émissaires, qui justement permettent de se déresponsabiliser et de retrouver l'estime de soi en dévalorisant et en rejetant les autres : 'Vous êtes au chômage, c'est de la faute des immigrés. Vous êtes en insécurité, c'est la faute des Musulmans. Vous avez moins de pouvoir d'achat, c’est de la faute de l'euro.'"
« Vous mentez aux gens, vous les trompez, vous les manipulez en vous arrangeant avec les faits» a lancé Pierre Bussière. « Vouloir imposer sa réalité et sa vision du monde en dépit de toute vérité, de toute réalité objective c’est une des caractéristiques du fascisme » a poursuivi le militant s’adressant à Florian Philippot.
"Si c'est l'accusation de racisme que vous portez derrière, sachez que Marine Le Pen est arrivée en tête dans l'outre-mer" a rétorqué le vice-président du Front National.
"C'est une question de morale collective"
Au sortir de l’émission, Pierre Bussière nous a confié sa frustration : « Je n’ai pas eu le temps pour expliquer le danger que représente le Front National pour notre démocratie ». Après avoir voté Hamon, il votera Macron certes « mais surtout pour la République ». « C’est une question de morale collective » insiste l’étudiant en licence de droit et de sciences politiques à Clermont-Ferrand. Le jeune socialiste explique que « l’abstention fait le jeu du Front National ».
« Même si je ne suis pas d’accord avec Macron, je sais que demain je pourrai manifester et me battre pour mes idées, que je pourrai exercer mes droits en toute liberté. Personne ne peut suspecter Macron d’être homophobe, islamophobe, xénophobe » lance-t-il. « Je ne veux pas prendre le risque de l’abstention. Je ne veux pas que demain mes amis baissent la tête dans la rue en raison de leur orientation sexuelle, de leur couleur de peau ou de leur religion » s’inquiète Pierre Bussière dont l’intervention télévisée et ses nombreuses publications dans les réseaux sociaux font le buzz et lui valent aussi de nombreuses insultes.