Le député européen et vice-président du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes Brice Hortefeux était à Strasbourg, mardi 11 décembre, lorsqu’a eu lieu la fusillade. Il raconte son confinement avec d’autres parlementaires LR dans une brasserie de la capitale alsacienne.

Le député européen Brice Hortefeux était à Strasbourg, mardi 11 décembre, alors que se tient la dernière session plénière de l’année au Parlement européen. « Je me rendais dans une brasserie de Strasbourg, à proximité de là où il y a eu l’essentiel du drame, pour un verre amical traditionnel de fin de session entre députés LR, destiné à remercier les collaborateurs, assistants, fonctionnaires », explique l’ancien ministre de l’Intérieur.

« Nous avons vu une concentration de voitures de police qui roulaient à vive allure en direction de cet espace. On a compris qu’il y avait eu quelque chose », détaille l’élu qui siège également au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes. « Un officier de protection que j’ai en tant qu’ancien ministre de l’Intérieur m’a informé que nous étions confinés. C’est une mesure cohérente et logique ». Le député, avec d’autres, est resté à l’intérieur de la brasserie durant plusieurs heures. Qu’a-t-il ressenti à ce moment-là ? « Des interrogations, de l’inquiétude et enfin une émotion. Il y a une espèce de solidarité qui se manifeste », raconte sans trop s’appesantir l’élu auvergnat.
« On est parti dans le milieu de la nuit pour rejoindre mon hôtel sur la place de la cathédrale face à ce marché de Noël ». Un lieu particulier, pour celui qui a occupé notamment la place Beauvau, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. « Il y a eu une première alerte qui remonte à l’hiver 2000. Depuis, tous les ministres de l’Intérieur portent une attention particulière à cette manifestation ».
 

Nous avons un devoir de vigilance totale


A Strasbourg, l’attaque a fait 2 morts, 9 blessés graves et 5 blessés légers, selon un nouveau bilan communiqué en milieu de matinée. Malgré l’intervention des forces de sécurité mardi soir, l’assaillant (fiché S) est parvenu à s’enfuir et la France est passée en 'urgence attentat'.
« Cela rappelle une réalité, la France est le troisième pays au monde – en dehors de ceux en situation de guerre – menacé par le terrorisme. On a connu 26 attentats depuis 2012 sur notre territoire, 55 ont été déjoués. Nous avons un devoir de vigilance totale car la menace est permanente », poursuit Brice Hortefeux.
« Nous sommes un pays ‘cible’ et ‘source’. 'Cible' car il fait l’objet d’attaques verbales, de menaces depuis l’étranger et ‘source’ avec des ressortissants sur le territoire national qui peuvent passer à l’acte », observe encore l’élu qui prône « un nouvel examen très fin et détaillé » des fichiers antiterroristes pour « déterminer parmi les inscrits, potentiellement les plus dangereux - environ 2000 je pense - qui doivent faire l’objet d’un suivi permanent », conclut le député européen.
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