Innovation technologique : à Las Vegas, ces entreprises auvergnates veulent briller par leur excellence

Quand on travaille dans le domaine de l'innovation technologique, un rendez-vous est incontournable : le CES de Las Vegas. Cette année encore, la Région Auvergne-Rhône-Alpes accompagne 80 entreprises sur cet événement. Parmi elles, certaines sociétés du Puy-de-Dôme ont l'ambition de se faire remarquer.

Cette année encore, la région Auvergne-Rhône-Alpes se déplacera en force au CES de Las Vegas, du 9 au 12 janvier prochain. Avec plus de 130 000 visiteurs attendus, le Consumer Electric Show est le rendez-vous international incontournable dédié aux technologies. Pour les 80 entreprises et 38 exposants, la Région propose une aide financière au voyage et à l’hébergement, ainsi que 1 200 euros pour le stand. Parmi les start-up sur le départ, il y a Réflexe accident, une entreprise basée à Clermont-Ferrand. Elle a développé une application pour faciliter les constats à l’amiable. Steve Saez, directeur général de Réflexe Accident, explique : « C’est un chatbot qui va vous proposer de répondre à quelques questions très rapidement et qui va vous proposer une sélection de croquis d’accident. A partir de ce moment-là, vous n’avez plus rien à faire. Cela va alimenter le croquis sur le constat à l’amiable classique, la case à cocher, un choix de commentaires appropriés et cela se finit par une signature électronique ».

Des start-up en quête de visibilité

Bottes au pied et anglais pratiqué, Kim-Marguerite mise sur ce voyage pour faire franchir un cap à l’entreprise de 10 salariés. Kim-Marguerite Dubois, responsable marketing et commerciale, souligne : « On part à l’aventure tous les trois et on espère avoir beaucoup de visibilité, avoir des interviews sur place pour une image au niveau national et aussi se faire connaître auprès des médias français ».
Dans cette société spécialisée en robotique mobile autonome, on essaie plutôt d'éviter les accidents. Une vingtaine de salariés développent des programmes et des machines. Aurélie Apercé, responsable commerciale d’Effidence, indique : « Pour notre entreprise, l’intérêt est d’augmenter notre visibilité aux Etats-Unis. On a déjà un distributeur sur la côte Est mais les Etats-Unis sont très grands. On a beaucoup de demandes sur la côte Est mais pas de la partie centre ou Ouest ».

"Le CES est une énorme plateforme de communication"

L’entreprise Perfect Memory, née à Chamalières en 2008 est aussi du voyage au CES. C’est un éditeur logiciel dont le cœur de métier est de commercialiser une plateforme qui collecte et interprète des données pour améliorer leur efficacité opérationnelle. L’entreprise compte aujourd’hui une cinquantaine de salariés. Steny Solitude, fondateur et CEO de Perfect Memory, est un habitué du CES. Il y sera pour la 7e fois la semaine prochaine. Il raconte : « Avec la croissance de l’entreprise, les objectifs du CES ont évolué. Au début c’était pour tester l’attractivité de notre produit auprès du marché. Puis on a ajusté notre stratégie de développement. Le CES est une énorme plateforme de communication. On y allait pour se rendre visibles et crédibles auprès du marché. Maintenant, on y va car des rendez-vous se font dans des « meeting rooms ». On fait vraiment des affaires. Cette année, on est en train de rentrer dans le domaine du sport et des studios hollywoodiens. Notre enjeu est de rencontrer les grands représentants des studios et des acteurs du monde du sport ». Il évoque le coût de la participation au CES : « Les salons internationaux sont assez chers mais avec le soutien de la Région, c’est quelque chose qui devient abordable. Cela représente moins de 10 000 euros d’investissement pour les 4 jours là-bas pour une délégation de 3 personnes ».

Un salon vitrine

Malena Moreira, directrice générale et cofondatrice de SY Link, ne part pas cette année au CES de Las Vegas. Son entreprise de 122 collaborateurs, basés à Clermont-Ferrand et à Rennes, y était en 2017 et en 2019. Elle explique : « Nous sommes éditeurs et fabricants de solutions souveraines de cybersécurité, c’est-à-dire made in France. On a créé un boîtier qui permet d’équiper les professionnels comme les pharmaciens, les notaires, les comptables, les avocats, les agents d’assurance, les syndics de copropriété, les commerces de proximité, les maisons médicales contre les cybermenaces, comme les virus, les rançongiciels, le hameçonnage. Nous équipons aussi les forces spéciales de l’Armée française et l’OTAN ». Aujourd’hui, l’entreprise affiche un chiffre d’affaires situé entre 19 et 21 millions d’euros. Malena Moreira détaille les retombées du CES de Las Vegas : « Le CES est un salon orienté B2C, « business to consumer » : il s’adresse aux consommateurs alors que nous faisons du B2B, « business to business ». On vend à des entreprises, à travers des partenaires qui sont des revendeurs informatiques. En termes d’image et de retombées, on va plutôt à ce salon-là pour se faire connaître, pour promouvoir la France aux USA. C’est une vitrine de la French Tech dont on fait partie. C’est surtout de l’image et de la communication, plus que du business. Pour avoir des retombées, il faudrait vendre directement. On y va pour faire connaître des pôles de compétitivité de la région. Le coût est important, cela dépend du stand,  à l'époque la Région prennait en charge 50% des 6 000 euros ». Pour de nombreuses entreprises, le défi consistera d’aller à Las Vegas et de se faire remarquer parmi les 3 500 exposants représentés.

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