Klapisch, Guédiguian, Bohringer : des cinéastes interpellent Laurent Wauquiez sur l'avenir du festival du court-métrage de Clermont-Ferrand

Mardi 16 mai, plusieurs personnalités du monde du cinéma ont interpellé Laurent Wauquiez, président LR du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, dans une lettre ouverte publiée dans Libération. Elles l’invitent à revenir sur une baisse de subvention du festival du court-métrage de Clermont-Ferrand.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Plusieurs personnalités du monde du cinéma ont appelé le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez à revenir sur une baisse de subvention au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand, dans une lettre ouverte publiée mardi 16 mai. "Ce désengagement met en péril, à court terme, le festival et son marché du film court, les actions à l'année menée vers tous les publics et bien entendu les emplois qui y sont liés", dit cette lettre écrite par le président du festival Eric Roux et publiée sur le site du quotidien Libération. Le texte a été signé par plusieurs personnalités comme les réalisateurs Cédric Klapisch, Robert Guédiguian ou la comédienne et réalisatrice Romane Bohringer.

Une subvention qui passe de 210 000 à 100 000 euros

L'aide financière de la région à l'association "Sauve qui peut le court métrage" qui organise le festival international de Clermont-Ferrand -l'un des plus importants au monde-  a été réduite de 210 000 euros à 100 000 euros -sur un budget total de 3,2 millions d'euros- lors d'un vote en commission permanente la semaine dernière. La coupe "qui représente près de 8% du budget total de la manifestation, arrive après la tenue du festival. Nous n'avons aucune marge de manoeuvre pour mettre en place des économies à la hauteur de la perte financière et des coûts déjà engagés", soulignent les signataires. La lettre rappelle que le contexte post-covid avait "fortement impacté (les) ressources" alors même que l'association "a toujours été reconnue comme exemplaire dans sa gestion". "Monsieur le Président, vous écriviez (...) être particulièrement attaché au Festival qui constitue une immense fierté pour la Région, (...) une grande manifestation populaire, (...) un magnifique vecteur de transmission. Le décalage entre le propos et les actions est manifeste", rappelle le texte. Les signataires demandent donc à Laurent Wauquiez de "revenir sur (sa) décision" et "d'accepter d'engager un réel dialogue dès à présent avec l'ensemble des acteurs de l'action culturelle du territoire régional".

"Nos équipes sont sous le choc"

Vendredi 12 mai, lors du vote de la baisse de subvention, Eric Roux, président de l’association « Sauve qui peut le court métrage », réagissait : « Nos équipes sont sous le choc. C’est une décision rude ! ». Il déplorait : “On n’a pas réussi à dialoguer avec la région. J’ai demandé plusieurs fois un rendez-vous au président Wauquiez. On était plein d’espoir compte tenu de l’importance du festival comme acteur culturel sur la région au niveau national et même international. C’est très compliqué pour nous car cela vient s’ajouter au déficit dû aux deux années Covid". Une pétition de soutien a également été lancée en ligne. La politique culturelle de l'ancien président des Républicains et ses coupes budgétaires ont été vivement critiquées ces dernières semaines par le monde culturel et politique. Dans une tribune publiée par Télérama la veille du vote des subventions, 200 élus dont une soixantaine de députés, sénateurs et maires de grandes villes de différentes étiquettes ont dénoncé "l'opacité des critères qui président aux décisions de l'exécutif régional", avec des "décisions unilatérales dans une absence totale de dialogue". Le 4 mai dans Le Monde, une tribune signée par 200 personnalités du monde culturel, dont quatre anciens ministres de la Culture -Roselyne Bachelot, Jean-Jacques Aillagon, Aurélie Filipetti et Philippe Douste-Blazy- ou des personnalités comme Ariane Mnouchkine, la fondatrice du Théâtre du Soleil, s'inquiétait de "dérives autoritaires et populistes" dans la politique culturelle de la seconde région de France.

Ecrit avec AFP

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information