50 000 selon la CGT, 8 000 selon la préfecture, la manifestation du 11 février a mobilisé à Clermont-Ferrand

La manifestation contre la réforme des retraites du samedi 11 février a rassemblé beaucoup de monde à Clermont-Ferrand. La CGT annonce 50 000 personnes. Un chiffre record. Mais selon la préfecture, les manifestants n'étaient que 8 000.

Une certitude, cette manifestation du 11 février, la première organisée un samedi a réuni du monde place de Jaude à Clermont-Ferrand. Beaucoup de monde. Mais concernant les chiffres, c’est le grand écart. 8000 selon la préfecture et 50 000 selon la CGT.

« Nous nous sommes basés sur la photo de La Montagne lors du Bouclier de Brennus à Clermont-Ferrand », explique Ghislain Dugourd, secrétaire général de l’union départementale CGT du Puy-de-Dôme. « Et le journal annonçait 44 000 personnes et comme la photo est sans appel, nous, pour cette manifestation, nous annonçons 50 000 personnes ! Je pense que c’est un chiffre raisonnable.»

 

Quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites qui veut décaler le départ de 62 à 64 ans. Et pour la première fois, la manifestation a été organisée un samedi. De quoi motiver notamment les salariés du privé.

Comme Stéphane. « Je n’avais pas pu venir lorsque les manifestations ont eu lieu en semaine pour des choix personnels mais aussi pour une question d’organisation professionnelle. Aujourd’hui, c’est non pas important mais essentiel d’être là, si on veut montrer que nous sommes mobilisés et motivés. Il faut montrer que nous sommes plus nombreux que les autres fois. »

 

Natacha, salariée chez Michelin, est venue accompagnée : son chien, son fils et sa sœur. « C’est plus facile car je n’étais pas organisée par rapport au boulot pour participer aux autres manifestations qui ont eu lieu notamment le jeudi. Le samedi, j’ai plus de temps libre et j’ai pu venir en famille. »

 

Les manifestants sont partis de la place du 1er mai avant d’aller rejoindre la place de Jaude en passant par la place Delille et la place Gaillard.

« Cela prouve que la mobilisation ne faiblit pas », reprend Ghislain Dugourd de la CGT 63. «  Nous maintenons des chiffres assez historiques sur Clermont-Ferrand, des chiffres que nous n’avions pas vus depuis longtemps et cela prouve la volonté de la population  de voir ce projet retiré. »

 Jusqu'au blocage ?

Dans la foule, des écharpes tricolores, notamment celle de Marianne Maximi, députée NUPES de la 1ere circonscription du Puy-de-Dôme. «  Ils n’ont pas d’autres choix que de reculer », indique-t-elle. «  L’extrême grande majorité des Français est contre la réforme, 93 % des actifs sont contre la réforme, l’ensemble des organisations syndicales représentatives est contre la réforme, l’ensemble des partis de la gauche unie est contre la réforme, ils n’ont pas d’autres choix que de reculer. Sinon, ce sont eux qui seront responsables du blocage du pays. »

Bruno Courteix, à la CGT des Eaux de Volvic, se dit prêt à maintenir la pression, quitte à aller jusqu’au blocage. Une grève reconductible a été annoncée pour le 7 mars, après les vacances d’hiver. « Il faudra en passer par là. La Macronie est têtue. Ils nous expliquent la vie mais ils ne sont pas au courant de la vie en entreprise dans certains secteurs. 64 ans, c’est hors de question. C’est insupportable. »

Après ce coup réussi un samedi, ce militant se dit qu’il serait bon de continuer à mobiliser le week-end de temps à autre : « Comme ça, on est sûr qu’il y a du monde. »

Le prochain rendez-vous, c’est pour le 16 février. Un jeudi.

Propos recueillis par Romain Leloutre/France télévisions

 

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