La ministre déléguée chargée de l'autonomie Brigitte Bourguignon était en visite lundi 8 novembre dans le Puy-de-Dôme. Elle a notamment visité l’EHPAD de Volvic, qui doit être entièrement reconstruit.
Si la ministre déléguée chargée de l'autonomie Brigitte Bourguignon a choisi l’EHPAD de Volvic pour sa visite dans le Puy-de-Dôme lundi 8 novembre, ça n'est pas par hasard. L’établissement va en effet bénéficier d’une partie des 2,1 milliards d'euros prévus sur 4 ans par le Ségur de la santé pour améliorer les conditions de vie et de travail dans ces lieux.
Aujourd’hui, au “Fil de l'eau ", les chambres sont trop petites, les douches se trouvent sur le palier et des marches empêchent l'accès aux terrasses en fauteuil roulant. Le personnel manque aussi de place dans les couloirs. "Notre EHPAD souffrait depuis des années de dysfonctionnement et n’était quasiment plus aux normes pour un accompagnement de qualité des personnes âgées, et pour les conditions de vie au travail” reconnaît Patrick Mantsounga, directeur.
Un projet à 44 millions d'euros
La réhabilitation du bâtiment a été étudiée pour être finalement écartée car trop coûteuse. Dans les prochains mois, c’est donc une construction entièrement nouvelle qui doit sortir de terre sur un terrain proche. Plus moderne, plus ouvert, plus spacieux et plus vert, le projet à 11 millions d'euros est financé à presque 40% par l'Etat via l'agence régionale de santé.
Pour coller aux nouveaux besoins et aux nouvelles normes, le futur établissement ne proposera plus que des chambres individuelles, plus grandes et avec douches. Une unité protégée sera créée pour les personnes souffrant de troubles cognitifs. En plus des lits des 81 résidents permanents, trois places s'ajouteront pour des séjours temporaires. “Avec le maintien à domicile, les personnes viennent de plus en plus tard en EHPAD.” explique Patrick Mantsounga. “Avec ces places, les personnes pourront venir en institution pour une période de 1 à 90 jours, ce qui permettra de soulager les aidants. Cela peut aussi représenter une première immersion en EHPAD.”
L'établissement promet aussi de s'ouvrir en autorisant l'accès au restaurant à des personnes extérieures. Il réfléchit aussi à pouvoir accueillir des personnes extérieures dans le cadre d’un service de télémédecine ou dans son salon de coiffure.