Le rêve de gloire de trois créateurs de jeux vidéo : " Pour exister, c’est très compliqué"

Connaître le succès avec un jeu vidéo, c’est le rêve que caressent trois créateurs de studios à Clermont-Ferrand. Mais avant de percer, la route est longue.

A la Geek Convention qui se tient jusqu’au 20 mars à la Grande Halle d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand, un espace est dédié aux jeux vidéo. Parmi les nombreux studios présents, celui de Benjamin Pitelet. Il y a encore trois ans, il occupait la fonction de cadre dans une entreprise pharmaceutique. Suite à un licenciement économique, il décide de réaliser son rêve en concevant son jeu vidéo. Le passionné débourse alors 150 000 euros et s’entoure de cinq salariés. Mais en janvier dernier, la sortie de son jeu passe inaperçue. Benjamin Pitelet, directeur d'un studio de jeux vidéo, explique : « On n’a pas réussi à trouver d’éditeur pour le moment. On est obligés de compter sur le bouche-à-oreille pour se faire connaître. Il faut quand même trouver des moyens d’y arriver parce que l’objectif est de gagner notre vie en vendant des jeux vidéo. Aujourd’hui c’est pour cela qu’on est sur le salon. Cela donne de l’énergie. On sait que cela sera compliqué mais on ne perd pas espoir. Cela prend un peu plus de temps que si on avait une campagne de publicité ».  

Un studio indépendant

Une sortie de jeux qui fait un flop, Benoît en a fait l’expérience aussi. En 2015, il monte son studio indépendant et crée un jeu d’arcade. Après trois ans de dur labeur, le projet rapporte seulement 1 000 euros. C’est insuffisant pour en vivre alors il reprend sa carrière d’ingénieur informatique. Mais il n’en a pas fini pour autant avec le milieu. Benoît Bernay Angeletti, codirecteur d'un studio de jeux vidéo, souligne : « Il y a une centaine de jeux qui sortent pas semaine dans ce genre de marché. Pour exister, c’est très compliqué. On a décidé, avec mon ami Sylvain, de monter un studio indépendant dans une logique plus associative. On fait ça en dehors de notre travail. Imaginons que ce jeu fonctionne. Là, on aura des fonds pour créer un vrai studio. En lançant le jeu il y a 6 ans, nous nous sommes aperçu qu’il était très difficile de vivre dans le marché du jeu vidéo si nous n’avions pas à la base une structure d’entreprise très solide, avec entre autres beaucoup de communication ».  

Le pari de la réalité virtuelle

Romain Giovanini a quant à lui a passé plus de six mois a étudié le marché avant de se lancer. En novembre dernier, il a choisi de miser sur la réalité virtuelle. Ce directeur d'un studio de jeux vidéo indique : « Contrairement au jeu vidéo classique, il y a encore une place à se faire. Les gros acteurs du jeu vidéo sont encore un peu timides sur la réalité virtuelle. Des studios indépendants peuvent encore émerger. Actuellement, il y environ 4 à 5 millions d’utilisateurs de casques de réalité virtuelle de manière régulière. C’est encore très peu par rapport au marché du jeu vidéo classique mais c’est quand même largement suffisant pour qu’on s’implante sur le marché et qu’on fasse assez de ventes. Il est prévu que d’ici 2023, il y ait deux fois plus d’utilisateurs de casques ». Il n’y a pas de hasard, son projet sortira justement en 2023.  

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité