Amputé de la jambe droite alors qu'il n'avait que 10 ans, Maxime, un habitant de Clermont-Ferrand, n'a pas perdu pour autant sa passion pour le football. Désormais, il rêve de bâtir une équipe de foot pour amputés. Ce serait une première en Auvergne.
Maxime Ranglaret, un habitant de Clermont-Ferrand de 29 ans, a été amputé des suites d’un cancer de la jambe droite, un ostéosarcome qu'il a développé à l’âge de 10 ans. Il reste un passionné de football. Il s'est alors tourné vers un sport méconnu en Auvergne mais qui pourrait bien faire des émules : le foot pour amputés. Les joueurs manient le ballon rond avec brio, mais avec un membre en moins. Maxime nourrit le rêve de créer une équipe au sein de l’association sportive des écureuils de Franc Rosier : « Je cherche à créer une section handisport de foot amputé. Pour ce sport, on se déplace en béquilles pour les joueurs de champ qui sont amputés d’une jambe et les gardiens sont amputés d’un bras. Pour avoir un groupe actif, il nous faudrait une quinzaine de joueurs ».
Quelques règles qui diffèrent
Les règles sont les mêmes que pour le foot pour valides, à quelques exceptions près : le terrain mesure 70 par 60 mètres, le match se joue à 7 contre 7 avec 6 joueurs de champ et un gardien, sur une durée de 2 fois 25 minutes, avec une pause de 10 minutes. Si la section foot pour amputés voyait le jour à Clermont-Ferrand, ce serait une première en Auvergne : « En France, le foot amputé existe depuis 2007. C’est un sport qui est en train de se développer. Il y a très peu d’équipes qui existent en France. On serait les premiers en Auvergne à lancer ce sport-là ».
"Je retrouve de bonnes sensations comme avant"
Si Maxime souhaite bâtir une équipe, c’est qu’il ressent un grand plaisir à pratiquer ce sport : « Je recherchais un club au sein de l’Auvergne pour pratiquer ce sport. Je suis un grand supporter de foot depuis mon enfance. J’ai cherché la façon d’en faire malgré mon handicap et c’est là que je me suis rendu compte que ce sport n’existait pas en Auvergne. J’ai vu des vidéos de démonstration de l’équipe de France et c’est un sport qui m’a complètement plu. Je retrouve de bonnes sensations comme avant. Je pratique mon sport. A part quelques différences en termes de terrain et de déplacement, c’est mon sport. Ca me procure un grand plaisir. Cela permet de nous sentir moins différent dans la société ».
Des joueurs entre 20 et 45 ans
Afin de bâtir une large équipe, les filles sont également les bienvenues : « On ne cherche pas que des garçons. On veut créer une équipe à vocation mixte. La seule contrainte qu’on va imposer est que la personne soit amputée de la jambe ou du bras. On a arrêté une tranche d’âge de 20 à 45 ans ». Maxime songe déjà à la suite : « Si une équipe se forme, on est en train de réfléchir pour voir si on partirait sur une participation au championnat de France ou si on travaillerait avec la fédération handisport qui rassemble le foot amputé avec la partie mal marchant ».
Une opération portes ouvertes
La grande inconnue est de savoir si le public répondra à l’appel de Maxime. Il explique : « On organise une opération portes ouvertes pour recruter des joueurs. Elle aura lieu le 19 février pour essayer d’intéresser un maximum de personnes handicapées à ce sport méconnu en Auvergne. On veut créer une section au sein de l’association sportive des écureuils de Franc Rosier. Je pense qu’il y aura un public pour répondre à mon appel. On ne sait pas combien de personnes amputées apprécient le football en Auvergne. Cette journée portes ouvertes permettra de le savoir et de faire une certaine statistique sur l’Auvergne ».
Une communication ciblée
Désormais, Maxime multiplie les opérations de communication pour faire connaître les portes ouvertes : « On a ciblé les hôpitaux, les entreprises en lien avec les handicapés, les services de rééducation. On utilise aussi les réseaux sociaux ». La journée portes ouvertes aura lieu le 19 février au gymnase Verlaguet de Clermont-Ferrand, de 14 heures à 19 heures.