Du vin, du rhum ou encore de la bière, le tout sans alcool, c’est le concept d’une nouvelle boutique qui vient d’ouvrir à Clermont-Ferrand. Une ouverture qui s’inscrit dans une tendance à la baisse générale de la consommation de spiritueux en France.

Dans cette boutique de Clermont-Ferrand, un client est venu acheter une bouteille de vin… sans alcool. Ce passant curieux s’est laissé tenter par l’offre atypique de ce commerce. Arthur Meng, client, explique : « C’est pour un essai. Je n’ai jamais trop essayé le vin sans alcool ou quelque autre boisson mais pourquoi pas ».  Cette idée est née il y a quelques années dans la tête d’une Clermontoise et de son mari. Florence De Macedo, gérante du magasin, raconte : « Durant la période du COVID, nous aimions prendre l’apéritif le soir. Mis bout à bout on s’est rendu compte que cela faisait trop d’alcool ».

Ils se sont mis en tête de proposer ce qu’ils ne trouvaient pas ailleurs, plus de 300 références de boissons mais sans alcool. Florence De Macedo poursuit : « Nous avons des boissons qui sont faites à partir de vrais spiritueux auxquels on aura extrait l’alcool. Nous avons d’autres spiritueux qui sont faits à base de plantes et d’épices pour retrouver les sensations de chaleur de l’alcool ». 

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Du vin, du rhum ou encore de la bière le tout sans alcool, c’est le concept d’une nouvelle boutique qui vient d’ouvrir à Clermont-Ferrand. Une ouverture qui s’inscrit dans une tendance à la baisse générale de la consommation de spiritueux en France. Intervenants : Arthur Meng, client / Florence De Macedo, gérante du magasin / Pr Georges Brousse, chef du service d’addictologie du CHU de Clermont-Ferrand ©S. Oumeddour / C. Peltin / Y. Capy
Un concept qui a ses limites

Les professionnels de santé saluent cette tendance moins nocive mais alertent sur les dérives qu’elle pourrait créer. Le Pr Georges Brousse, chef du service d’addictologie du CHU de Clermont-Ferrand, souligne : « Parfois, les boissons sans alcool peuvent être des faux indicateurs de la non-nocivité de l’alcool. Pour faire simple, on pourrait dire qu’il ne faudrait pas que les boissons sans alcool ou les bars à vins sans alcool ne soient ce qu’étaient il y a quelques années les cigarettes en chocolat par rapport aux cigarettes. Cela incitait quand même les enfants à fumer ». Malgré la baisse de la consommation, l’alcool continue de causer plus de 50 000 morts chaque année.

Propos recueillis par Selim Oumeddour / France 3 Auvergne

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