VIDEO. Législatives 2022 : ce qu’il faut retenir du débat de la 3ème circonscription du Puy-de-Dôme

Les électeurs sont appelés aux urnes les 12 et 19 juin prochains. Mercredi 1er juin, un débat était organisé par France 3 Auvergne au sujet de la 3ème circonscription du Puy-de-Dôme. Retrouvez les temps forts de ce débat.

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La 3ème circonscription du Puy-de-Dôme regroupe plusieurs cantons :

  • cantons de Besse et Saint Anastaise, 
  • Beaumont, 
  • Chamalières, 
  • Champeix, 
  • Clermont-Ferrand Ouest, 
  • Clermont-Ferrand Sud-Ouest, 
  • Rochefort-Montagne, 
  • Royat, 
  • Saint-Amant-Tallende, 
  • Tauves, 
  • La Tour-d'Auvergne.

Onze candidats en lice

La députée sortante est Laurence Vichnievsky, du parti Ensemble (MoDem), de la majorité présidentielle. Quatre des onze candidats aux élections législatives de cette circonscription étaient présents sur le plateau de France 3 Auvergne, France Bleu et La Montagne, pour échanger sur trois thématiques : la santé, le tourisme et le développement, les enjeux politiques.

Nicolas Bonnet NUPES (EELV), Marie-Anne Marchis (LR), Florence Lhermet (PRG), Laurence Vichnievsky ENSEMBLE (LREM) ont débattu ce mercredi 1er juin.

D’autres candidats se présentent sur cette circonscription :

  • Françoise Batisson (RN)
  • Mathilde Henry (Reconquête !)
  • Marie Savre (Lutte ouvrière)
  • Cédric Othily (Parti animaliste)
  • Richard Bony (Divers gauche)
  • Sophie Lavier (Debout la France)
  • Elisabeth Watremez (Mouvement de la ruralité)    

Vous pouvez retrouver la liste des candidats ainsi que leur programme ici.

Retrouvez ci-dessous l’intégralité du débat.

Sur la santé

Nicolas Bonnet, candidat NUPES (EELV)  commence : « La crise du COVID nous a montré que notre système de santé est clairement en tension. (…) Pendant de nombreuses années, on a baissé les moyens de notre système de santé. On a pressurisé les personnels et en tension, ça a eu du mal à tenir. Aujourd’hui il faut remettre des moyens conséquents, il faut former davantage des médecins mais aussi des infirmières et des aides-soignantes. Surtout il faut revaloriser leurs conditions de travail. Cela passe par la question des salaires mais aussi par les moyens humains ».  

Laurence Vichnievsky, députée sortante ENSEMBLE (MoDem), lui rétorque : « La réponse de la NUPES c’est toujours plus de création d’emplois publics, ce qui coûte une fortune. Le sujet de ces déserts médicaux et de la situation très difficile de l’hôpital sont la résultante d’une trentaine d’années de réformes d’organisations qui n’ont pas été toujours un bon choix. Par exemple, lorsqu’on a voulu rationnaliser sous Juppé, on a mis à l’hôpital beaucoup trop d’administratifs au préjudice des soignants. Il faut une réforme structurelle très forte pour l’hôpital. S’agissant des déserts médicaux, Nicolas Bonnet a raison, il faut développer les créations de maisons de santé. On est passés de 10 à 20 dans le Puy-de-Dôme. (…) Il faut aussi remettre les tours de gardes. Pourquoi les urgences sont-elles encombrées ? Il n’y a plus d’urgences en ville et il n’y a plus de tours de gardes. Nous allons supprimer le numerus clausus qui était une des causes de la baisse du nombre de médecins. La loi datait de 1970, on a mis 50 ans à y toucher et c’est le gouvernement sous Emmanuel Macron qui a supprimé le numerus clausus. Il faut aussi développer la télémédecine dans des déserts médicaux qui le sont de moins en moins ».

Florence Lhermet (PRG) prend la parole : « Au sujet du numerus clausus, ce n’est pas son arrêt qui fera qu’on aura plus de médecins. Entre 1995 et 2018, le numerus clausus a doublé. Le problème est qu’il faut 10 ans pour former un médecin. On en verra les effets positifs à partir de 2030. Les déserts médicaux et les maisons de santé vont de pair avec le développement de nos territoires, qui doit être pensé dans sa globalité. Il est difficile d’aller demander à des médecins d’aller s’installer dans des communes où il n’y a plus de services publics et où on ferme des écoles. (…) Une maison France Services coûte entre 60 et 80 000 euros et c’est financé à hauteur de 30 000 euros. Les 50 000 euros, si les communes de les ont pas, si les EPCI ne les ont pas, ils ne peuvent pas être apportés dans des déserts et dans des espaces carencés ».

Marie-Anne Marchis (LR) souligne : « On attire des médecins avec des territoires attractifs. Si vous avez une population qui quitte les zones rurales, au profit des villes, et que vous n’avez pas de quoi vivre décemment, avec un nombre de patients suffisants, c’est évident que ce ne sera pas attractif et que vous n’attirerez pas de nouveaux médecins. Je salue les élus locaux qui, pendant la crise, ont été présents pour les communes, le gouvernement n’ayant pas agi en matière de masques, de soins et de protection pour les populations. Bien sûr qu’il y a un Ségur de la santé qui va pouvoir permettre à des métiers en santé d'avoir un salaire correct. N’empêche, le Ségur de la santé ce sont aussi les collectivités locales. On le voit au niveau du département, elles vont devoir payer cela et c’est important. (…). Il faut aussi revoir la gouvernance de la santé et arrêter les lourdeurs administratives ».

Sur le tourisme et le développement

Laurence Vichnievsky, députée sortante ENSEMBLE (MoDem), commence : « Il faut développer les transports Paris-Clermont-Lyon : cela permettrait ensuite d’irriguer. Pour le Mont-Dore, il faut penser au retour sur investissement.  Nous avons une circonscription magnifique, Clermont montagne, avec beaucoup d’attraits sur le plan touristique. Je crois qu’il faut les lier au thermalisme ».

Marie-Anne Marchis (LR) précise : « Nous avons une très belle circonscription. Merci à l’ancien président du Département, Jean-Yves Gouttebel : l’inscription UNESCO a été un travail conduit de façon acharnée et qui a attiré de nombreux touristes. Nous avons aujourd’hui 14 millions de nuitées et 650 millions de retombées. Le tourisme est un atout majeur ».

Florence Lhermet (PRG) indique : « Je mettrais un bémol à mes deux collègues. On ne doit pas non plus subir le tourisme. On a un territoire ultra préservé et effectivement magnifique. La crise du COVID a remis en lumière ce territoire et il faut trouver un juste équilibre entre le mettre sous cloche, ce qui ne serait pas une bonne chose, et ne pas non plus  subir un tourisme de masse. Il y a un effort à faire sur une dilution du tourisme. Aujourd’hui on a des spots, Gergovie, le Puy-de-Dôme, Super Besse. Il faut travailler le tourisme dans les campagnes, entre guillemets, un peu moins bling-bling, pour éviter les afflux de touristes sur certains endroits et avoir des retombées réparties sur l’ensemble de la circonscription et du département en général ».

Nicolas Bonnet, candidat NUPES (EELV) affirme : « Je suis d’accord avec ce qu’a dit Florence Lhermet. L’idée est d’avoir aujourd’hui un tourisme plus diffus, qui valorise tous les secteurs de notre territoire. Il se concentre sur ces grands spots qu’elle a cités alors qu’énormément de balades peuvent se faire dans d’autres endroits à voir. Il faut promouvoir la diversité du territoire pour que le tourisme se répartisse et qu’on évite des problèmes liés à la concentration. Sur la question des mobilités, j’ai entendu sur les lignes de transport du quotidien le fait qu’il fallait avoir un retour sur investissement. A un moment donné, quand on propose du service public, car il faut proposer des transports en commun, pour qu’un maximum de personnes ne soient pas dépendantes de la voiture individuelle, il faut rappeler que des lignes de train ont été fermées, notamment celle qui part vers le Mont-Dore. Elle pourrait être rouverte. L’idée est de mailler le territoire par les transports en commun. Cela passe d’abord par des lignes de train puis par des bus qui sont effectivement connectés. C’est la responsabilité de la Région de les mettre en place ». Il ajoute : « Pour le Clermont-Paris et le Clermont-Lyon il n’y a aucune exemplarité du gouvernement ».

La députée sortante lui rétorque : « Vous n’avez pas en tête le montant des sommes investies par l’Etat pour la réfection des voies et vous ne prenez pas le train le dimanche qui met quatre heures ».

Sur les enjeux politiques

Laurence Vichnievsky, députée sortante ENSEMBLE (MoDem), rappelle : « Pendant cinq ans, j’ai été vice-présidente de la commission des lois, celle des huit commissions les plus chargées, où passe la majorité des textes. J’étais par ailleurs élue de la cour de justice de la République. Cela se passe à Paris. Le nombre de textes que j’ai eu à étudier, en qualité de porte-parole de mon groupe ou de rapporteur, se traite en hémicycle à Paris et c’est d’abord le travail du député. Cela ne m’a pas empêché de rester connectée à mon territoire, où j’ai ma permanence. (…) Tous ceux qui ont souhaité me trouver m’ont trouvée ».

Nicolas Bonnet, candidat NUPES (EELV) affirme : « Il y a un temps de discussion avec les élus du territoire et les habitants quand on travaille sur des grands projets de lois. (…) Dans un second temps, on vient rendre des comptes, faire des bilans de mandat réguliers, où l’on présente les positions défendues, les lois ou amendements qu’on a pu proposer ».

Marie-Anne Marchis (LR) souligne : « Je trouve que la loi sur le non-cumul des mandats est démagogique. On va dire qu’un élu ne peut pas tout faire. Mais son travail est aussi de travailler en complémentarité. Le rôle du député-maire ou du sénateur-maire était pour moi essentiel, pour avoir à l’Assemblée des députés qui savent de quoi ils parlent ».

Florence Lhermet (PRG) indique : « Je pense qu’il n’y a pas besoin d’être maire pour être présent. C’est un faux problème. On n’a pas le choix, on ne peut pas cumuler, mais par contre, on peut être présent. C’est comme ça que je conçois les choses. Je ne comprends pas qu’on puisse voter des lois sans qu’on puisse connaître les préoccupations des habitants de sa circonscription. Il faut être présent, vivre sur sa circonscription, pour en avoir la mesure et en être le porte-parole auprès du gouvernement. On est le lien privilégié et direct avec le gouvernement. Si on casse cela, on a un sentiment d’abandon de la part du gouvernement ».

Les élections législatives ont lieu les dimanche 12 et 19 juin.  

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