Les collèges du Puy-de-Dôme sont désormais équipés de capteurs mobiles de CO², fournis par le Conseil Départemental. Face à la situation sanitaire et l’explosion des contaminations au COVID 19, les établissements doivent s’organiser.
Depuis cette fin janvier, les 57 collèges du Puy-de-Dôme bénéficient de capteurs de CO² fournis par le Conseil Départemental. Au total, ce sont quelque 100 capteurs mobiles, financés à hauteur de 26 892€. Cette action fait suite à la mise en place de 60 capteurs fixes installés par le Conseil départemental dans toutes les salles de restauration des collèges, au printemps 2021 pour un montant de 24 000€, une première étape : « C’est là qu’il y avait le plus de risques, puisqu’on pose le masque pour manger. Il s’agissait de capteurs fixes. Au vu de la tournure que les choses ont prises ces derniers temps et la situation à la rentrée scolaire, on s’est dit qu’il fallait peut-être aller un peu plus loin et accompagner encore plus les établissements dans cette démarche », explique Audrey Manuby, vice-présidente en charge des collèges.
Aérer pour diminuer les contaminations
Ces dispositifs ont pour but de faciliter le processus d’aération, indique Audrey Manuby : « On a de plus en plus de recul sur ces dispositifs et des études qui montrent que l’aération reste la clef pour diminuer les contaminations. On en a acheté à la sortie des vacances de Noël. Ils ont été répartis dans les collèges, en fonction de leur taille. La répartition est quasiment terminée. L’idée c’est que les établissements puissent faire des salles « test » en le laissant un ou deux jours dans une classe pour voir comment la concentration évolue. Peut-être que 2 jours après, c’est un autre enseignant qui va le prendre dans sa salle. »
Une "aide" dans les espaces confinés
Les mesures de CO² seront, elle s’en félicite, conservées : « On a essayé d’en acheter qui soient assez complets, qui enregistrent les données pour que les enseignants puissent les récupérer. Les mesures sont enregistrées sur une carte SD. » L’usage dans les cantines a, selon elle, montré tout l’intérêt de ce dispositif : « On se rend compte que ça aide dans les espaces de restauration et on espère que ça va aider aussi dans les salles de classe. Les enseignants et les agents sont au point sur les protocoles sanitaires, ils savent qu’il faut aérer, mais on se met à leur place et on se dit que quand on est lancé dans une explication ou dans un exposé pendant un cours, peut-être qu’on a tendance à moins y penser. »
"Parer au plus urgent"
Un système d’alerte permet de signaler quand les taux de CO² sont élevés et que la pièce doit être aérée, précise Audrey Manuby : « Je pense que ça peut rassurer. On a déjà eu des retours d’établissements qui nous remercient parce que ça permet d’avoir des données locales et réelles. On verra ensuite en fonction de la façon dont la pandémie évolue et des retours des établissements, on verra s’il faut continuer à investir là-dedans. L’idée, c’était vraiment de parer au plus urgent parce que les difficultés d’approvisionnement sont ce qu’elles sont ». Ce dispositif représente un investissement financier : « Il y a un débat dans certaines collectivités ou associations d’élus, à se demander si c’est aux collectivités de financer ce type d’équipement. L’Etat participe un peu, il y a un fond d’aide, mais il n’achètera pas ce matériel à tous ses élèves donc je pense que c’est à nous, collectivités, de prendre cette responsabilité-là. » Chaque établissement dispose de 1 à 3 détecteurs en fonction de sa taille.