L’Etat a alloué 6,8 millions d'euros aux pompiers des 4 départements d’Auvergne pour financer l'achat de camions de lutte contre les feux de forêt : 49 nouveaux véhicules vont pouvoir être achetés et 5 seront améliorés dans l'Allier.
Le prix d’un camion de lutte contre les feux de forêt s’élève environ à 300 000 euros. Les pompiers du Puy-de-Dôme en ont 37, répartis dans tout le département. Ils vont pouvoir en acheter 20 de plus. Un matériel indispensable tout au long de l’année. Le Général Christophe Glasian, directeur du SDIS 63, explique : « Il a 4 roues motrices hors-chemin, il peut faire la neige, le coup de vent, les inondations… C’est un véhicule très polyvalent et un investissement pragmatique. »
Aider les départements les plus exposés
Aux côtés des canadairs et des hélicoptères, ces camions vont au plus près des incendies. En juillet 2022, en Gironde, là où 30 00 hectares ont brulé, où il a fallu évacuer 50 000 personnes, ils ont montré leur efficacité pour lutter contre des feux de plus en plus fréquents, selon Jean-Paul Cuzin, président du SDIS 63 : « L’évolution climatique est telle que des incendies apparaissent dans des régions inhabituelles, comme dans l’Ille-et-Vilaine en Bretagne l’année dernière. Le département du Puy-de-Dôme est une zone assez fortement boisée. On a un patrimoine qu’il nous faut protéger. »
Moderniser les équipements
En équipant les départements, l’Etat investit pour toute la nation. Les pompiers d’Auvergne sont les premiers voisins des régions du sud de la France, celles qui sont les plus exposées : « Tous les ans, le département envoie des colonnes de renfort, l’Etat nous aide pour que ces véhicules puissent servir lors des feux de forêt, mais pas que. Ils serviront toute l’année au SDIS 63 en cas de besoin, si on a des incendies ici ils serviront ici. La contrepartie que demande l’Etat, c’est que quand les colonnes partent, ce matériel plus moderne parte avec nos hommes », indique Philippe Chopin, préfet du Puy-de-Dôme. Les premiers véhicules seront livrés dans deux ans. Le plan d’équipement va se dérouler sur 4 ans, car sur la France entière, c’est 1 100 camions très spécifiques qu’il faut fabriquer.