Neiro NBL, ce chanteur auvergnat qui se fait un nom sur la scène rap

Neiro NBL. Ce pseudo ne vous dit peut-être rien mais il s’est déjà fait un nom dans le milieu du rap. En effet, ce jeune chanteur de Clermont-Ferrand s’est fait remarquer récemment grâce à un freestyle réussi en direct à la radio. On vous dit tout sur cet espoir de la scène rap.

“Ça arrive fort”. C’est ce que promet le rappeur clermontois Neiro NBL. Un nom “à retenir”, martèle Nawal, de son vrai nom. Depuis le 10 mars, son deuxième EP, Elixir, est disponible. Son objectif : trouver l’ingrédient magique qui pourra faire parler de lui. Il semble déjà l’avoir trouvé en étant le premier rappeur auvergnat à se mettre en avant sur la scène rap à l’occasion d’un freestyle chanté en direct sur les ondes d’une radio nationale. Sa première “carte de visite” comme le décrit, en toute modestie, le rappeur de Clermont-Ferrand, âgé de 26 ans. 

Un attrait pour la mélodie 

C’est à 11 ans que le jeune artiste se passionne pour la musique. Sans vraiment se lancer, il commence par découvrir l'essentiel du rap : la mélodie. “Je commence par faire du beatmaking (composition de morceaux instrumentaux NDLR). Je composais des sons, je me suis acheté un micro, je m’amusais sur mon ordi. C’était un jeu pour moi”. Une passion héritée de son grand frère, qui lui-même était rappeur : “Quand j’étais petit, il m’emmenait à ses concerts, je l’accompagnais à toutes ses séances en studio, à tous ces déplacements. Je faisais même les backs (soutien vocal NDLR)” pendant qu’il chantait”.  Il est alors fasciné par cet art : "Je voyais le public, la lumière, les projecteurs, l'ambiance. Je voulais recréer la même chose". C’est ainsi qu’il décide de véritablement sauter le pas alors qu’il est âgé de 15 ans seulement : “J’ai d’abord testé mes premiers textes devant des amis. J’ai vu que ça plaisait bien, je me suis alors lancé”

Quatre ans plus tard, il sort son premier EP, il crée son propre label et y fait signer son petit frère qu'il fait participer à ses différents projets : “Ça a commencé en famille, ça reste en famille”, résume-t-il. 

Du R’n’B au rap : des influences diverses 

Le jeune homme ne compte pas encore dévoiler la signification derrière son pseudo : “Je ne pense pas que ça vaille le coup d’expliquer cela tout de suite. J’attendrai encore un peu pour que tout le monde comprenne”. Un mystère qu'il souhaite entretenir pour son nom de scène mais pas pour le titre de son EP : Elixir. Il explique comment ce nom lui est venu : “Je l’ai appelé Elixir parce que c’est un terme très utilisé en Italie qui désigne toute la musique dite “liquide”. C’est-à-dire toute la musique qui n’est pas distribuée sur des CD ou des supports physiques. En gros, c’est la musique que je fais, tout simplement”. Au-delà des textes que grattait son grand frère dans leur chambre d’ados, il y a tout un univers musical qui a construit le jeune rappeur. Il cite pêle-mêle Booba, Rohff, La Fouine mais aussi des rappeurs outre-Atlantique moins connus du grand public.  “Ceux qui ont fait le rap d’aujourd’hui. Des légendes”, résume Neiro. Une influence qui se ressent dans ses titres. Un pont entre le rap et le R’n’B : “Je fais beaucoup dans la mélodie. J’essaie de faire des refrains entêtants qui donnent envie de bouger et de s’ambiancer. Je m’inspire beaucoup du R'n'B et du chant pour cela”

"Clermont a un grand avenir, côté rap" 

Pour Neiro, Clermont-Ferrand est un terrain de jeu inépuisable pour y développer son art. Il confie : “Clermont, ça reste dans mon cœur. Je suis originaire de Montluçon mais cette ville m'accueille les bras ouverts pour que je puisse faire du rap et le faire bien. J’y ai découvert des gens talentueux et un bon noyau de fidèles. Clermont a un grand avenir, côté rap”, assure le jeune artiste. Un attachement pour Clermont-Ferrand et plus particulièrement pour le quartier populaire de Champratel qu’il n’hésite pas à utiliser comme décor dans ses clips. De la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption aux halls d’immeuble de son quartier, Neiro l’assure : “Je veux mettre Clermont en valeur. Elle n’a rien à envier à d’autres villes comme Lyon ou même Paris. Il y a du potentiel partout”

Une “première fierté” 

Puis un jour, il saisit sa chance. Il raconte : “J’ai vu que Fred Musa (animateur radio) était en déplacement à Montluçon. Il y avait organisé un événement : un battle de rap. Je ne pouvais laisser passer cette opportunité. Je devais me démarquer et faire bonne impression. Et j'ai réussi. À la fin, il vient me voir et me dit qu’il souhaite que je fasse un freestyle pour son émission 'Planète Rap'. J’étais aux anges. Une chance incroyable. C’est ma première fierté”

Le jour J, au milieu d’autres rappeurs cumulant les millions d’écoutes, Neiro ne se laisse pas impressionner et assène ses punchlines : “J’étais à côté de rappeurs que j’admire et que j'écoute depuis très longtemps. C’était incroyable. Je n'en reviens toujours pas. Kalash Criminel (rappeur) ou encore JNR (rappeur) sont venus me voir et m’ont dit : ‘On est fiers de toi. Continue comme ça’. Entendre ça, ça me donne encore plus la niaque et l'envie d'aller encore plus loin”

Neiro ne chôme pas puisqu’un prochain EP est en préparation pour fin 2023, avant son prochain concert à la Coopérative de Mai, à Clermont-Ferrand. Pour connaitre la date, il suffit de "rester connecté". 

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